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 Ruby, where did you hide your dolls again ?

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Ruby Blackwood
Two faces & one soul
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Ruby Blackwood


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Fiche d'identité
• Pouvoir: Tourmente

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MessageSujet: Ruby, where did you hide your dolls again ?   Ruby, where did you hide your dolls again ? Icon_minitimeLun 8 Aoû - 4:41



Ruby Blackwood

informations
PRÉNOM ♦ Ruby.
NOM ♦ Blackwood.
AGE ♦ Malgré son apparence, Ruby est âgée de trente-quatre ans.
SEXE ♦ Féminin.
ORIENTATION ♦ Désintéressée.
RACE ♦ Spectre.
OCCUPATION ♦ Professeur de philosophie.

POUVOIR & DESCRIPTION

„ Tourmente. ” — Le pouvoir de Ruby, uniquement utilisable dans sa forme réelle (c'est-à-dire sa forme spectrale), est un pouvoir à utilisation prolongée obligatoire. En effet, si les nombreuses paires d'yeux de son "corps" originel (corps étant entre guillemet car celui-ci est presque uniquement composé d'une sorte de fumée) vous fixent, vous observent, qu'un même maigre contact visuel est établi, vous vous verrez harcelé d'une très grande quantités de paroles simultanées. Ces voix, tirées de vos souvenirs, s'empileront les unes sur les autres, dans l'anarchie absolue. Et bien évidemment, plus le contact visuel est long, plus le nombre de voix vociférant dans votre esprit sera conséquent.  

Physique et psychologie

Te souviens-tu, petite, de cette peur insensée que tu avais des poupées en porcelaine ? Immobiles, sagement assises, ces petites filles rendaient de leur simple présence l'air lourd, pesant, presque difficilement respirable. Et, à de nombreuses reprises, tu tournais la tête, parfois plus vivement certaines fois que d'autres, afin de tenter de surprendre un mouvement, un regard. Mais même si jamais aucun soupçon n'avait été confirmé, cette peur demeurait. Figées dans leur beauté, dans un sourire doux mais froid, leurs yeux vides répondaient à tes affres dans des paroles imaginaires régnant sur tes pensées. Tu les imaginais, la nuit, au bout de ton lit, à observer ton sommeil, attendre la faille. Et, crispée, tu te roulais en boule sous ta couverture, cherchant à te convaincre qu'elles ne t'y atteindraient pas. Que, s'il leur prenait de t'attaquer, comme par enchantement, la lame que tu leur imaginais ne passerait pas à travers le tissu. Pourtant, le sommeil ne venant pas te cueillir dans cette frayeur inévitable, tu te redressais dans ton lit, peu sûre, presque tremblante, et les cachais sous un amas d'animaux en peluche. Elles ne te voyaient plus, et toi non plus tu ne les voyais plus. Mais cet acte, était-il méchant ? Terrifié à l'idée qu'elles ne se vengent, alors, tu te levais, les attrapaient par la taille, cherchant à leur donner de la gentillesse, et les posaient plus loin. Bien sûr, sur ton bureau. De là, elles se seraient brisées, si elles avaient voulu descendre afin d'attenter à ta vie.

Jour après jour, la peur grandissant, finissant par presque obnubiler tes pensées, tu leur donnais plus d'amour, de tendresse, que tu n'en donnais à aucun autre de tes jouets. Et, lorsque tu peignais leurs cheveux, c'était avec délicatesse, minutie, afin de ne pas risquer de les blesser, ou de les contrarier. Posées sur tes genoux, leur dos contre ton ventre, l'arrière de leur tête contre ta poitrine encore inexistante, tu leur murmurais des mots adorateurs, des promesses afin d'assurer ta sécurité, ta survie. Face à elles, tu étais seule. Les adultes ne comprenaient pas, lorsque tu les cachais dans un placard, sous tes vêtements dans ta commode. Ils ramenaient toujours ces petites merveilles dans ta chambre et, la nuit suivante, la tension était encore plus intense, plus paralysante. Puis elle est arrivée. Véritable duchesse, peut-être même princesse, elle faisait flotter l'atmosphère. Nouvelle, précieuse petite chose, tu lui demandais de te protéger, triturant ses longs cheveux blonds de tes doigts boudinés. Tu aimais la coiffer, car c'était un moment où tu chantonnais, où tu aurais pu jurer que, sourire aux lèvres, elle t'écoutait. Et tu dessinais déjà de douces illusions, dégoulinantes du miel d'un amour que tu t'évertuais à tisser entre vous. Tu étais sa Mère. Et elle était ta Fille. Tu ornais ses lourdes boucles d'or de bijoux ré-arrangés, de babioles diverses, toutes scintillantes. Et puis, le soir venu, tu peignais à nouveau ses cheveux. Ses interminables cheveux à la couleur de la richesse éternelle, veillant toujours à ne pas lisser de ce geste répétitif de ta main ces filaments lui parvenant déjà aux genoux.

Tu l'aimais, très certainement. Ses immenses yeux, pourvus d'un mouvement de battement lorsqu'elle était bougée, tu les observais des heures durant, lorsque vous étiez cachées sous un drap étendu entre deux chaises, dans votre cachette secrète. Même si elle restait interdite, inerte, tu la faisais danser. Tes grosses mains d'enfant autour des siennes, fines, des mains de pianiste, tu la faisais lentement bouger de droite à gauche, entonnant à tue-tête les mélodies dont tu te souvenais. Et alors, levée, ses paupières montaient. Et sous de longs et innombrables rangs de cils, tu contemplais ce rappel de jaune, cet or palpable. Parfois, tu soulevais sa frange droite, découpée avec soin, et posais ton front contre le sien, louchant sans vergogne en gloussant. Tu étais une sans gêne, avec elle. Car, parfois, le matin, lorsqu'il fallait que tu te vêtisses, tu laissais tomber ta chemise de nuit devant elle, et dénudais un corps dont elle aurait certainement rêvé. Un corps plus grand que ses misérables soixante-dix centimètres. Un corps bien plus dodue que le sien, menu, frêle. Tu t'exposais, la honte jetée au loin, délivrant des membres puissants de vie, quand les siens ne pouvaient certainement bouger que par magie. Mais son sourire restait intact, noyé dans la contemplation de ta bonne santé.

Parfois, il te prenais de lui parler. Dans l'herbe, dans le jardin, à l'ombre de ton cerisier chéri, tu lui racontais tes journées. Et tu riais, de bon coeur, aimante enfant, alors que tu jurais avoir vu ses yeux lorgner sur le rouge vif des fruits généreux. Et, alors, tu te mise à l'habiller en rouge. Tu pestais, râlais, parfois tapais du pied, afin d'obtenir pour elle de nouvelles robes. Des tissus toujours plus coûteux la couvrirent. Des rubans, des froufrous, des imprimés parfois quelque peu savants, couvraient sa peau d'albâtre, froide comme la glace, comme son silence, de chaleureuses teintes de rouge, sa couleur favorite. Délaissant tes vieilles poupées, tu n'avais d'yeux que pour elle, te montrant parfois assez artificielle toi-même pour la changer plusieurs fois en un même jour. Mais n'était-ce pas pour la rendre heureuse ? En mère bienveillante, bienheureuse, tu fleurissais de ses couleurs, faisant d'elle une sorte de nature morte. Immortelle, pliée et soumise à tes bons vouloirs, elle demeurait belle et sage, comme un poupon incapable de grandir. Puis ses yeux, un jour, se mirent à bouger.Très légèrement, premièrement, comme avec peine. Puis plus aisément, glissant sur les côtés pour suivre tes mouvements.

Après les regards, vinrent les paroles. Puis les mouvements. Ruby, l'aimée poupée drapée dans ses couleurs sanguines, te suivait la journée, marchant dans tes pas, répondant à tes mots d'amour par d'autres, plus doux encore. Sa voix, fluette, à peine audible, résonnait dans tes oreilles, dans ton coeur, t'empêchant de craindre ce miracle te donnant enfin une amie sincère, une amie qui ne partirait jamais. Et, après la beauté de son apparence, tu découvrais la beauté de sa personnalité. Affectueuse, elle courait après toi, se relevant toujours de ses chutes maladroites afin d'être certaine que tu ne la laisserais pas en arrière. Elle souriait, comme un rayon de soleil, et dansait d'une vie enchantée, riant de poumons auquel tu songeais comme à deux ballons remplis de bonheur. Joueuse, elle s'abritait parfois, si petite, et attendait que tu viennes la retrouver. Et, parfois, encore, lorsque la nuit tombait et que l'orage grondait, t'effrayant, elle tendait vers toi ses deux petits bras, mains grandes ouvertes vers toi, afin de t'implorer de l'enlace, que cette peur te délivre. Comme consciente du petit miracle qu'elle était, elle prenait parfois entre ses doigts ceux des autres poupées, et les faisait bouger en leur inventant des voix. Personne, bien sûr, ne découvrit rien de votre aventure merveilleuse. Car, dès qu'un adulte paraissait, Ruby la belle, la sage, s'immobilisait, laissant retomber presque pesamment sa tête sur le côté, rendant à ses yeux ce voile livide.

Jusqu'à ce que le rêve touche à sa fin. Devenue une jeune-femme, tu ne pu plus jouer avec elle. Et Ruby, Ruby la délicieuse, fut abandonnée. Ses yeux se ternirent, ses joues cessèrent de se bomber sous un sourire. Son petit nez aquilin, adorable, ne s'agita plus d'une moue boudeuse. Il n'y eu plus de rire, plus de jeux. Sagement, obéissante, elle attendit dans le grenier où elle fut placer. Et, pour passer le temps, se mise à lire, voulant apprendre le monde entier pour être prête au retour de sa mère. La poussière, petit à petit, se mit à recouvrir les meubles stockés. Les pas, en contre-bas, se firent de moins en moins fréquents. Et il ne lui resta plus alors qu'à observer par le hublot du grenier le chemin de terre menant à la maison. Le jardin mourut, les arbres, sous l'hiver, se dénudèrent, glaçant cette personnalité enjouée qui avait si longtemps été la sienne. D'elle, il ne resta plus que sa patience, sa passion de la connaissance, de la réflexion. Mais peut-être, un jour, percevrez-vous sur ses fines lèvres si délicatement rosées, un sourire de nostalgie ?

A présent, la petite Ruby aime le silence, l'absence, la mort peut-être même. Ses yeux, lassés, s'illuminent parfois un peu à la trouvaille d'un vieux jouet, d'une carcasse pelucheuse laissée çà ou là. Elle en fait d'ailleurs la collection, ayant pour passe-temps de leur offrir de l'amour. C'est une fine couturière, une justicière dans l'âme si l'on peut dire qu'elle en possède une, qui aime l'authenticité de la tristesse, de la douleur. Elle ne recoudra jamais à la perfection une peluche, laissera souvent ses coutures apparentes, quant bien même les coutures de ses propres robes soient toujours impeccables. N'est-ce pas beau, ces marques de survie ? Ne rendent-elles pas plus forts, plus déterminés ? Certaine de son essence brûle dans cette apparence envoûtée, elle chérit ses peines. Mais pas seulement les siennes. Étrangement optimiste, elle tend toujours la main à ceux qui lui paraissent en avoir besoin. Mais, au contraire des gens pouvant rassurer en disant que tout va bien, elle viendra toujours vous dire que vous êtes tombé, et que la chute a été douloureuse, que vous vous en êtes fissuré. Ainsi, elle vous montrera les ténèbres dormant aux pieds de la lumière, la vacillante onde de bonheur que l'on ne saisit que comme une lame tournée vers soi-même.

Ainsi, Ruby est une adoratrice des ténèbres. Outre le fait que son apparence première ne supporte pas les éclairages, cette aversion est expliquée par le fait que la lumière lui paraît attiré la populace. Si elle le pouvait, Ruby resterait certainement à l'écart, comme une araignée perchée sur sa toile, à dévorer du regard les malheurs des autres, à en sourire avec une sympathie débordant de la commissure de ses lèvres. L'on peut aussi préciser que, petite princesse, elle a gardé l'habitude de souvent se changer, appréciant de pavaner tous les beaux cadeaux que sa Mère lui a offert, même si quelques uns sont quelque peu endommagés par le temps. L'avis des autres sur ses tenues, d'ailleurs, ne lui importe pas le moins du monde. La plupart de ses passions, de ses activités, sont intouchables, certainement parce que son caractère, fort, empêche à quiconque de l'agacer. C'est une force tranquille, lorsque le venin, poison perfide, coupe les conversations afin de ne pas lui déplaire. Plus généralement, cette peinture vivante boit du thé, bouquine une armée d'ouvrages, ou bien joue du piano, semblant s'abreuver de mélodies comme des souvenirs chantants les louanges de la croissance de sa Mère. Car, n'en déplaise à certains, cet amour tissé entre elles, bien que s'étant métamorphosé, ne fait jamais qu'attendre, offert à la torpeur, que leurs chemins se croisent à nouveau.  


Histoire

La vie, quel étrange cadeau. Parfois, c'est un don tombé des cieux, comme un angelot ayant chuté par accident de son nuage. Et d'autres fois, c'est un cadeau empoisonné, un mouton noir parmi les moutons blancs, un venin à effet lent qui parasite l'organisme social. La vie n'est-elle pas, de ce fait, très étroitement liée à l'amour ? Et d'ailleurs, peut-on haïr un amour ? L'histoire qui va vous être racontée, peut-être porte t-elle le sens de cette question. Mais commençons par le commencement. Nous sommes en Angleterre, dans une petite ville de campagne. L'été bat son plein, aussi vivant que le soleil frappant à grands coups hargneux. Perchée près de sa fenêtre, une petite masse de cheveux blonds comme les blés observe le chemin menant à sa maison. Ses grands yeux verts, lumineux, trépignent d'impatience, un sentiment qu'elle ne connait que trop. Ses petites mains, aux gros doigts de gamine, tapotent sur le bord de bois, presque en rythme, et ses lèvres se déforment, s'étirant sur un sourire alors que la voiture prend le tournant au bout de l'allée et rejoint le chemin de terre qu'elle scrutait. Aujourd'hui est un jour spécial, particulier. C'est le jour de son anniversaire. Descendant de sa chaise, dans un bond un peu maladroit, elle s'empresse de se poster près de la porte de l'entrée, se tenant bien droite, ses pieds nus aux orteils jouant entre eux sur le sol carrelé et frais.

Le son de la clé tournant dans la serrure réveille toute l'excitation de sa surprise, et lorsque la porte s'ouvre, elle se jette en avant. Par gaucherie, son front la heurte, mais elle n'en fait pas le moindre commentaire, et vient enrouler ses bras autour de la taille de l'homme qui se penche un peu pour la regarder, et remettre en place les mèches désordonnées de son imposante chevelure. Leurs yeux se croisent, un sourire nouveau se niche sur ses lèvres si minces, et il sort, cachée derrière son dos, une haute boite entourée de papier journal. Déjà, son coeur bat plus vite, palpite. Et elle s'en saisit avec excitation, pour aller la poser sur la table dans le salon. Elle juge la boîte, la secoue un peu, avant que la voix de son père ne lui demande d'être plus douce avec. Ainsi, elle s'arrête, hoche la tête vigoureusement, puis entreprend de déchirer le papier. Ses ongles, avides, plongent, arrachent, tirent, et bientôt c'est un couverture d'un rouge vibrant qui s'offre à ses yeux. Sur cette surface plate serpentent des arabesques, celles-ci se réunissant pour former un cercle de dorure. En fines lettres, manuscrites, un nom est marqué. Dolly. Elle relève la tête, sa mâchoire tombant dans une expression de totale surprise, et fixe cet homme duquel elle n'attendait pas un si beau cadeau. Lentement, comme pour faire durer le plaisir de la découverte, elle tourne la boîte, pour pouvoir voir l'autre côté de celle-ci. Et, protégée par une fine couche de papier plastifiée, elle l'admire. Ses petits doigts tiennent sans grâce la boite, avant qu'elle ne la serre contre elle. C'est le plus joli cadeau que l'on lui ai fait ! Ce ne sont pas ces vieilles poupées qui prennent la poussière, qui sont effrayantes. C'est une poupée articulée, a l'air féerique, une perle de volupté. L'homme, venant à son côté, s'agenouillant au sol pour répondre à son sourire, pose sa lourde et grande main sur sa tête, pour lui ébouriffer affectueusement les cheveux. Sera t-elle heureuse, avec celle-ci ?

Les jours, s'écoulant du sablier, reposent tranquille au pied de cette enfant aux émotions si fortes. Elle rit, pleure, peste. C'est une vie qui ne cesse de respirer les imprévus, qui se nourrit de leur éclat. Et, de cet amour de la providence, résultat peut-être d'une croyance très pieuse, elle est récompensée jour après jour. Ses yeux, lorsqu'ils se posent sur sa poupée, oublie la noirceur de ses vraies pensées, les souffrances des plaies encore béantes de son coeur. Il n'est pas là. Il ne reste jamais. Couchée dans son lit, sa poupée allongée sur le côté auprès d'elle, elle joue du bout de ses doigts ronds dans ses cheveux, rivières de lumière glissant sur son visage de porcelaine, soulignant ses traits somptueux. Elle lui sourit, avec son pauvre petit courage tout écrasé, compressé dans une boite d'espérances, puis les larmes viennent. Toujours aussi seule, lorsqu'elle rentre de l'école, elle sourit à une vie de silence. Nul rire autour d'elle, nul jeu. Mais en quoi est-ce important ? Sa poupée est là. Passant ses bras tremblotants autour de cette enveloppe vide, elle l'étreint, désespérément, caressant de longs gestes sa chevelure comme elle voudrait certainement que l'on le lui fasse. Le travail dévore son père, depuis la mort de sa mère. Il ne sourit plus qu'avec une sorte d'hésitation qui confit son visage aux traits durcis par les années de peine. Il était si beau, auparavant. Mais à présent, l'âge le rattrape. Et la maladie aussi. Il tousse, s’époumone, et ne l'écoute pas le moins du monde lorsqu'elle lui rabâche qu'il devrait arrêter de fumer tant. Sa petite voix n'est qu'un mirage, apparaissant pour s'en aller comme il était venu : dans l'hérésie.

Elle se redresse, doucement, et assit la poupée contre sa tête de lit, sur son oreiller. Et, alors qu'elle se penche pour ramasser ses petites chaussures vernies et les lui remettre, elle se mord avec une nouvelle violence près de la commissure de ses lèvres, perçant celle inférieure avec force. Elle le déteste. Elle le déteste au moins autant qu'elle l'aime, si ce n'est peut-être plus. Lui et ses promesses, les promesses qu'il ne tient jamais. Lui et ses souvenirs, ces souvenirs qu'il contemplent en vacillant, en équilibre dans un monde qui ne lui correspond plus. Elle le regarde, sans cesse, avec la crainte qu'il ne tombe, rejetée quand elle tend la main vers lui. Et tout l'amour qu'elle lui porte déborde de son coeur, s'écoulant jusque sur le sol comme une flasque presque visqueuse de peinture. Toutes ces peintures, tout ces instants immortalisés dans sa mémoire, ou tout du moins elle l'espérait, dégoulinaient, sortant de leurs cadres pour s'enfuir. Sa vie, sa petite existence, tombait du haut de sa propre taille, comme si elle n'avait plus jamais été qu'un château de cartes. Mais, par chance certainement, parmi ces cartes, il se trouvait y avoir un joker. Carte sous-estimée, elle allait renverser le destin. Colérique, enragée, bouleversée, elle allait chasser les nuages, découvrir ce carré de ciel bleu hurlant à la délivrance. Sans nom, sans appartenance, qu'avait-elle a craindre d'aimer ? Les mots, le soir venu, les prières de cette petite goutte dans l'océan, furent cueillies. Ce désespoir, cet égoïsme, trouvèrent oreille pour les entendre.

Et la roue tourne. Élancé, à vive allure, le miracle s'engage. Pièce par pièce, tout se mit en place. Et chaque larme accéléra sa création, participa à son oeuvre. Elle s'échappa de cette prison de non-existence, vint au monde. Masse de fumée, comme un soupir corrompue, impur, elle glissa dans les ombres, la veillant d'un sentiment qu'elle ne pu pas même imaginé en être un. Mais comment la protéger ? Ce corps ne su pas le faire. Ce corps lui ferait du mal. Jour et nuit, elle tourna, suspendue dans une gravitation interminable, dans un cyclone, suffoquant sans la moindre respiration. Puis elle s'encra. Progressivement, toujours si lentement, elle trouva la lumière, cette lumière chaleureuse, cette lumière si faible, si fragile. Elle prit cette flamme courageuse entre ses mains, et entreprit de l'alimenter, lui offrant ce souffle vital qu'elle vit naître rien que pour elle. Ses yeux, alors, purent voir. Ils l'admirèrent, la dévorèrent, suivant ses mouvements, suivant ses gestes. Sa silhouette, la forme de son visage, la rondeur de ses mains, l'éclat de ses yeux, tout, à chaque fois secoué par la haine, lui donnait de la force. Sa présence s'étendit, poudre de canon, et la magie opéra encore et encore, inlassablement. Elle lutta, souffrit, agonisa de s'enfermer dans ce si petit corps. Mais chaque sourire que cette enfant lui offrait lui redonnait la force. Et, sous le supplice, il lui fut offert la capacité de hurler.  

Pourtant, sa voix fut de miel dès les premières notes, dès les premiers mots. L'idée même d'apeurer sa pupille la consuma de longs jours durant, avant que sa décision ne trouve finalement un nom. Et ainsi, installée par sa tendresse ambulante, assise sur une chaise à côté de la sienne, elle ose lui dire bonjour. Elle ignore d'où lui vient son intelligence, son vocabulaire, mais peut-être l'a t-elle tout simplement subtiliser à sa pupille ? La blondinette, les yeux grands ouverts, bat des mains dans l'air, le frappant de façon répétitives mais désynchronisées, provoquant quelques courants d'air ardents. Les yeux de la poupées possédée d'une volonté certaine la suivent, légèrement perplexes. Ce avant qu'elle ne lui murmure, comme on prononce un secret en pleine foule, cette promesse si importante : « Je te protégerais. ». L'enfant la regarde, retrouvant un certain calme. Puis vient l'enlacer. Son corps immobile, figé, aurait pu fondre dans cette chaleur humaine, dans cette sorte de cocon comme maternelle. Elle caresse ses longs cheveux blonds, soyeux, d'un geste précis, minutieux, alors que les larmes reprennent. Enfin quelqu'un pour rester à ses côtés. Et, au fond de cette créature nouvellement née, le lion de la fureur rugit, secouant de grands et amples mouvements son imposante crinière de royauté. Plus jamais personne ne lui fera de mal. Elle ne sera plus jamais seule.

Les jours reprennent, alors que le soleil tombe. C'est une nouvelle saison qui se profile déjà. Et il faut à présent sortir les parapluies, se couvrir plus, moins sortir. Mais c'est sans peine qu'elles rentent toutes deux à l'intérieur. Elles jouent, rient, et, chaque nuit, le sablier s'égraine. Il tourne, sans cesse, voltige. Et quand sa belle dort, elle qui ne connait que très peu le besoin de sommeil, s'évertue à faire bouger ses doigts. Glissée dans la couche, ses bras seuls au-dessus de la couverture plus épaisse déjà qu'à la saison précédente, elle fait craquer son corps bruyamment. Dans la nuit, dans le noir, ces sons mécaniques, coupés, résonnent, rebondissent sur les murs. Et malgré cette douleur, une souffrance qui n'est même pas physique, elle persiste. Jusqu'à ce point de rupture. Les lèvres serrées, pincées, elle retient un cri, un cri d'agonie, alors que sa tête, subitement, tombe sur le côté, sa nuque cédant sous ce nouveau poids. Ses yeux s'ouvrent, roulent vers l'arrière de son crâne, et elle chute du lit. Pourtant, malgré cette chute, il n'y a pas le moindre son de brisure. Son corps, en rejoignant le sol, n'a émit qu'une sorte de bruit de froissement, certainement celui de sa chemise de nuit contre le parquet. Et enfin, elle se redresse. Son corps brûlant, tourmenté par les feux de l'enfer, lui semble prêt à craquer sous la chose qu'il abrite. Et ses faibles mains, alors que ses coudes se plient, viennent se presser contre son buste. Il ne faut pas céder maintenant. Ses doigts délicats, minuscules, se crispent. Elle sait que si elle abandonne ce corps, elle ne pourra plus jamais y revenir. Pas avant que l'avoir fait sien. Pas avant de l'avoir comme parasité entièrement. Hésitante, ses membres craquant encore, elle se penche en avant, pour poser ses mains sur le sol et tenter d'y prendre appuis. Il faut s'y reprendre à plusieurs reprises, mais elle parvient enfin à se tenir debout, ses bras balayant l'air pour trouver de quoi se tenir. Sa tête retombe, alors qu'elle craint cette "mort" avec laquelle elle danse, et, dans un pas désemparé, elle vient  s'agripper au pan de couverture tombant du lit. Dans sa chute, elle l'emmène, finissant cachée, voilée, par celle-ci. Alors, réveillée par le froid qui mordille sa peau exposée, l'autre blonde s'éveille. Elle se redresse dans le lit, et tourne la tête, les yeux embués, collants, à la recherche de sa poupée.

Lorqu'enfin ses yeux la retrouvent, c'est sous le tissu, les bras tendus vers elle. Elle s'en saisit donc, et couvre ses joues de baisers aimants. Elle bouge enfin ! La voilà, sa parfaite camarade de jeux ! La petite Ruby, la Ruby miraculeuse, glisse ses mains contre sa propriétaire, son amie, sa mère, et la serre avec une certaine fierté. Enfin, elle pourra la protéger de tout. Ce corps, après tant de sacrifices, tant de souffrance, étant enfin sien. Enfin leur. L'enfant la replace dans le lit, ré-ajustant la couverture contre sa poitrine en replaçant de son autre main sa frange. Et, malgré la nuit déjà si bien lancée, elle se met à lui parler. Et Ruby lui répond. Des heures durant, jusqu'à l'aube, elles conversent, planifient les prochaines soirées. Et, venant se rouler contre sa protégée, celle pour laquelle elle donnera tout, Ruby sourit enfin. Peu importe la raison de sa naissance, elle avait entendu sa voix, entendu ses pleurs. Et, comme un prince envoyé à la rescousse de sa princesse, avait affronté la dragon du monde réel, un monde où elle paressait jusque là, simple tapis de fumée niché dans l'obscurité, dans les ténèbres. Sa propre Ruby, son coeur palpitant au rouge vivant, était la raison d'un tel comportement. Elle l'avait sauvée, comme elle la sauvait à cet instant. Elle lui avait offert quelqu'un en qui croire, quelqu'un avec qui parler, rire, un foyer aimant et quelqu'un à qui toujours revenir, quelqu'un à attendre. Et, dévouée, il était certain qu'elle l'aurait attendu pour toujours s'il l'avait fallu.

Et puis ce fut, comme tout jouet, le moment de se retirer de la scène. Les rideaux tombèrent, petit à petit, alors que les applaudissements de cette irréelle amitié se calmaient. La petite avait grandit. Et, afin de ne pas lui être un poids, Ruby se fit passer comme morte. Comme si elle n'avait été qu'un fantasme d'enfant, qu'un ami imaginaire. Elle l'observa grandir, prendre ses propres forces, et l'écoutait parfois lui parler, lui raconter ses amours, ses déceptions. Et elle soupirait, sans son, de cette croissance qu'elle ne pouvait arrêter. Elle faisait sa vie. Et son travail n'était plus le même. Qui l'aurait cru, si elle avait parlé du fait de posséder une poupée vivante ? Les gens auraient pensé qu'elle mentait, ou, pire, qu'elle était folle. Elle l'enlaça donc une dernière fois, un jour, puis disparut. C'était sans tristesse, sans peine, c'était avec une immense fierté. Elle avait torturé ceux qui avaient osé faire souffrir sa pupille, mais à présent que celle-ci savait se défendre seule, elle n'avait plus qu'à se retirer. Elle fut placée dans le grenier, avec les vieux meubles et les jouets usés. Elle retrouva les poupées avec lesquelles elle avait fait semblant de danser de si nombreuses fois et, en riant, se dit alors qu'elles n'étaient pas si différentes en réalité. Elle attendit, et attendit, demeurant posée sur une vieille chaise près du hublot donnant une vue sur le chemin de terre. Le jardin, la maison, tout fut déserté. Et, bientôt, il ne resta plus que des souvenirs dans cette vieille maison abandonnée.

Le jour du départ arrive enfin. Ruby a réunit ses robes et autres affaires dans deux vieilles valises traînant dans le grenier, puis est descendue de celui-ci. Ses pieds, avançant l'un après l'autre sur le parquet, elle regarde les toiles de poussière, les araignées qui se sont perchées dans des coins pour fuir l'hiver. Son manteau au col de fourrure sur le dos, elle pousse, même si difficilement, ses valises jusqu'à l'extérieur, puis va dire au revoir une dernière fois à la chambre de sa protégée. Un jour, peut-être, se recroiseront-elles. Et elle pourra la regarder, l'admirer, comme elle l'avait si souvent fait par le passé. Dans un long soupir, elle repousse ses cheveux trop longs, et tapote ses chaussures sur le pas de la porte pour s'assurer qu'elles ne glisseront pas. En ouvrant la porte à nouveau, elle est accueillie par le vent froid et, remontant son col, elle y fiche le bout de son adorable petit nez. Elle attrape ses valises, et commence à marcher. Et plus la maison s'éloigne, plus elle devient petite, plus elle compte les souvenirs comme des pétales fanées. La fleur a donné toutes ses couleurs, déjà, et est morte dans cette flamboyance, dans cette grâce. Mais c'est cette image de bonheur, de joie retrouvée, qui lui permet de garder toute sa force, toute sa détermination. Il reste beaucoup de choses à faire, et à ne pas faire. Beaucoup d'horizons à voir, afin d'apprendre, de connaître, la vie qui bat à l'extérieur de ces murs.

Incapable de savoir où aller, elle marche, des jours durant. Le sommeil, n'étant qu'un caprice, ne la saisit que très rarement, lui permettant de progresser très vite, de nuit, jusqu'à la ville. Et là-bas, la vie est incroyable. Les gens marchent à toute allure, il y a des voitures vrombissantes, des cris de-ci de-là. Elle lève la tête, traînant encore ses valises, et, une sensation étrange la tiraillant, elle finit par se poser au pied d'un immense bâtiment. De là-haut, elle verrait certainement mieux où aller. Un homme, vêtu d'un costume à première vue très coûteux sort et, trottinant, elle vient l'attraper au vol, les lumières couvrant à peine cette drôle de rencontre. Ses petites mains tirent sur son pantalon, alors que ce sentiment singulier la submerge. Serait-il comme elle ? Serait-il né pour vivre différemment des autres ? Elle lève la tête vers lui, le regardant chercher la cause de ce contact. Puis son visage se baisse vers elle. Et, sans le moindre temps d'hésitation, elle lève son bras libre et pointe de l'index vers le haut de cette tour lui semblant toucher les cieux nocturnes. « J'ai besoin d'aller là-haut. » Il s'avéra que, peut-être grâce à son instinct, Ruby avait croisé le chemin d'un ange. Un véritable ange. Elle décide alors, malgré la froideur de son visage de poupée, de le suivre, lui qui semble décidé à se rendre dans un lieu où les gens comme eux n'ont plus à se cacher. Et, pour la première fois, elle se laisse porter, coiffer, habiller, par quelqu'un d'autre. Elle lui dit son prénom et retient le sien. Ethan, l'ange qui la laisse boire son thé et lire quand elle ne souhaite pas être avec lui. L'ange qui accepte ses souvenirs sans lui demander de les lui raconter. Ensemble jusque dans la chambre du bateau menant à l'inconnu, ils se séparent pourtant une fois à Another. Ruby obtient d'être engagée comme professeur de philosophie, matière qu'elle a longuement étudié pendant ses années d'attente dans son grenier, et l'oiseau divin prend un autre chemin. Sans le moindre mot, les pieds dans l'eau, une boite de cookies à la fraise dans le sable à côté d'elle, elle regarde le soleil se lever, laissant le vent repousser légèrement ses filaments d'or. Elle le sait, elle le recroisera. Car le destin, l'ayant rendue chanceuse de rencontrer une autre créature non-humaine, veille sur sa route.


behind the screen
NOM/SURNOM ♦ Red.
AGE ♦ 18 ans.
LOCALISATION ♦ Paris, pour l'instant.
TES PASSIONS ? ♦ Lire, dormir, manger.
TON POKÉMON PRÉFÉRÉ ? ♦ Aquali.
TON TRAIT DE CARACTÈRE DOMINANT ? ♦ Tranquille.
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Dernière édition par Ruby Blackwood le Mer 10 Aoû - 14:13, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Ruby, where did you hide your dolls again ?   Ruby, where did you hide your dolls again ? Icon_minitimeLun 8 Aoû - 11:22

Bienvenue à toi petite Ruby (ou re-bienvenue, même si je n'ai aucune idée de qui tu étais x)

Je dois dire que ta forme spectrale est assez... flippante ? On dire ça comme ça... et le pouvoir associé l'est tout autant QAQ On comprend pourquoi les jeunes âmes ont peur de la philo, ils t'ont eue comme prof !

Sinon, j'aurais juste une petite question pour ton pouvoir : est-ce qu'il est déclenché par ton perso, ou automatique dès qu'on croise son regard ? Autrement, il m'a l'air "équilibré" (difficile à dire pour le coup, chaque personne a sa propre résistance mentale) et plutôt cool.
Ah, en fait j'en ai une deuxième. Si tu te regardes dans un mirroir sous cette forme, tu deviens folle aussi ? Un peu comme la méduse qui se pétrifie toute seule tu sais xD

Voilà voilà, je te souhaite un bon courage pour la suite de ta fiche o/
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Ruby Blackwood
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MessageSujet: Re: Ruby, where did you hide your dolls again ?   Ruby, where did you hide your dolls again ? Icon_minitimeLun 8 Aoû - 11:37

Bonjour! Merci beaucoup pour les "compliments", je suis contente de voir que mon début de personnage plaît déjà. =") Sur mon premier compte, je ne suis pas certaine que tu m'aies connue, mais j'étais Eden, et j'avais pour avatar Fuuchouin Kazuki de Get Backers!.

Maintenant, pour répondre à tes questions ! Oui, le pouvoir est automatique, ce n'est pas un pouvoir qui se contrôle, étant donné qu'il lui faut déjà contrôler le swap entre sa forme "humaine" et sa forme spectrale. Il n'est de toutes façons utilisable que sous cette dernière, la regarder sous apparence humaine ne faisant absolument rien de particulier. Pour la deuxième question, encore une fois, oui, c'est tout-à-fait ça également! Je trouve ce pouvoir relativement puissant, alors je pense que ce "petit" contre-coup est nécessaire de mon côté! Qui plus est, c'est plus amusant.
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MessageSujet: Re: Ruby, where did you hide your dolls again ?   Ruby, where did you hide your dolls again ? Icon_minitimeLun 8 Aoû - 11:51

Ouki, ça me va alors ♥ C'était juste le "utilisation prolongée obligatoire" de ta description qui me mettait un peu le doute, la formulation est bizarre, cela sous-entend que tu dois l'utiliser donc "l'activer" en quelques sortes.

Par contre, Eden me dit rien, pas plus que l'avatar, disons que ma liste de mangas/animés à voir est encore plus longue que la muraille de chine. Enfin bref, ma mémoire, tout ça. Au plaisir de lire la suite de ta fiche ~ ♪
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MessageSujet: Re: Ruby, where did you hide your dolls again ?   Ruby, where did you hide your dolls again ? Icon_minitimeLun 8 Aoû - 12:47

Bonjour !
Et rebienvenue également ♥️

Pour l'instant, laisse-moi te dire que j'adore ton personnage. Pour un premier spectre, tu fais une entrée théâtrale ! De plus, j'aime beaucoup ton avatar et ton pouvoir !

J'ai grand hâte de lire la suite de ta fiche, et si tu as des questions, n'hésite surtout pas !
I'm so happy !
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MessageSujet: Re: Ruby, where did you hide your dolls again ?   Ruby, where did you hide your dolls again ? Icon_minitimeLun 8 Aoû - 13:05

Oh, nôtre premier spectre ~
Enfin, première du coup.

Dans tout les cas rebienvenue, comme à l'avis général j'apprécie beaucoup ton pouvoir!
Je me permets de jouer mon rôle d'admin chiante en te rappelant juste que tu as deux semaines pour finir cette fiche.
J'ai hâte d'en lire la suite et de voir Ruby se balader dans Another, bon courage pour la suite, ça s'annonce assez cool o/
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MessageSujet: Re: Ruby, where did you hide your dolls again ?   Ruby, where did you hide your dolls again ? Icon_minitimeLun 8 Aoû - 14:13

Merci beaucoup à vous deux ! Je suis ravie de voir que ce personnage est tant apprécié déjà.

Yamiko, concernant le temps pour la fiche, je pense que, si je ne la termine pas aujourd'hui, elle sera finie demain dans la semaine.
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MessageSujet: Re: Ruby, where did you hide your dolls again ?   Ruby, where did you hide your dolls again ? Icon_minitimeMer 10 Aoû - 14:15

Je m'excuse d'avance du double-post, mais je viens vous signaler, mesdemoiselles, que ma fiche est enfin terminée !
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MessageSujet: Re: Ruby, where did you hide your dolls again ?   Ruby, where did you hide your dolls again ? Icon_minitimeMer 10 Aoû - 18:39

Au début, quand j'ai lu le caractère/physique, j'ai pensé que tu avais inversé avec l'histoire. Et maintenant je vois la taille de l'histoire... j'ai pleuré ;;

Je suis pas vraiment fan des histoires à rallonge, mais j'aime beaucoup ton style d'écriture, faut juste prévoir une bonne heure pour lire tout ça quoi xD. Les descriptions sont un peu étranges, c'est presque une partie qui aurait pu s'inserrer dans l'histoire de la façon dont c'est raconté, mais tout y est donc pourquoi pas ? En fait, il manque juste ta forme spectrale, mais je suppose que sa nature la dispense de détails, le pouvoir la résume assez bien. Mais du coup, j'aurais quelques questions, juste des détails, c'est mon côté chiante :3

♣ Comment se passe le changement de forme ? Tu abandonnes le corps de la poupée pour matérialiser cette forme spectrale ou c'est une transformation complète ?
♣ Ton corps de poupé a-t-il changé avec la possession ? La porcelaine ça casse, j'ai cru comprendre dans l'histoire qu'elle n'était plus aussi fragile, mais je demande au cas où.

Voilà, voilà. Je te laisse apporter ces quelques précisions et tu pourras être validée ♥
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MessageSujet: Re: Ruby, where did you hide your dolls again ?   Ruby, where did you hide your dolls again ? Icon_minitimeMer 10 Aoû - 19:34

Bonsoir Alizire.
Je suis navrée pour ces très longues descriptions, mais j'ai été beaucoup plus inspirée que moi-même je ne pensais l'être.

Pour les questions :
1. Le regain de forme spectrale se fait, selon mon idée, pour Ruby par un abandon momentané de son corps de poupée. Encore une fois, elle possède un pouvoir qui, à mon sens, est assez puissant. Et j'apprécie moi-même de voir qu'il doit être possible de lui "prendre" son corps pour la déstabiliser. En revanche, si elle le retrouve ensuite, du fait d'avoir réussi une fois déjà (puis plusieurs, même si je n'ai pas précisé ces fois-ci dans son histoire, souhaitant les reprendre dans mes rp) à le "posséder" entièrement, elle aura moins de difficulté à y retourner.

2. Ayant moi-même donné de très grosses faiblesses à mon personnage de façon volontaire, j'ai pensé que je pourrais au moins lui donner une certaine force dans une situation donnée : c'est-à-dire celle de posséder le corps en tant que réceptacle. Ce n'est donc plus tout-à-fait de la porcelaine qui constitue son "corps", lorsqu'elle l'occupe. Sa peau est un peu comme une peau humaine, mais elle redevient de porcelaine si elle reprend sa forme originelle, donc en en sortant. Je n'ai pas vraiment eu la place de le préciser, mais en général, lorsqu'elle n'a pas dormi (le sommeil n'étant pas réellement nécessaire à sa survie), cette sorte de "magie" s'affaiblit, et son corps craque quand elle bouge comme le ferait une vieille poupée animée. Il arrive aussi que sa tête ne tienne plus droite, et tombe sur le côté, comme je l'ai décris dans l'histoire.

J'espère avoir éclairé ces quelques points, et je te remercie d'avoir bien voulu lire tout ceci.
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MessageSujet: Re: Ruby, where did you hide your dolls again ?   Ruby, where did you hide your dolls again ? Icon_minitimeMer 10 Aoû - 20:13

Merci pour ces petites précisions ♥

C'est vrai que ça pourrait être amusant de lui piquer son corps lorsqu'elle le quitte, j'aime beaucoup le concept d'avoir besoin d'un réceptacle pour prendre une forme humaine. Le fait que son corps soit un peu plus résistant du fait de sa magie ne me pose pas de problème pour ma part, bref, tout est en ordre !

Sur ce, je passe le fouet à mes collègues, parceque faut bien les faire travailler un peu aussi ~ *plouf*
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MessageSujet: Re: Ruby, where did you hide your dolls again ?   Ruby, where did you hide your dolls again ? Icon_minitimeMer 10 Aoû - 20:31

Wouah, cette longueur ma foie xD
Pour de l'inspi c'est de l'inspi. Personnellement je n'avais qu'une question mais Aliz' te l'ayant déjà posé, j'ai maintenant ma réponse ~
Pour moi tout est bon, j'aime beaucoup ton style d'écriture également, et j'ai bien hâte de voir comment tu formule l'utilisation de ton pouvoir inrp, ça peut être très intéressant.

So..

   

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MessageSujet: Re: Ruby, where did you hide your dolls again ?   Ruby, where did you hide your dolls again ? Icon_minitime

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