I am many things. I have been many things. Warm and green, cold and grey. Devastated, and dying.

Plein d’illusions, métabolisme en fusion. Il n’y  a pas de discussion possible, j’en suis arrivé à cette constatation rigide.

Déchance est le mot d’ordre.
Grand, svelte, blond, cheveux long, Andrew dit Enders est un esprit brisé, dénué d’intérêt suite à la perte de son emploi précédent, dont il a démissionné. Profil psychologique simple dû à un amoncellement de mésaventures qui l’ont poussé à ne plus avoir d’ambitions. Ancien cadre et détenteur d’un diplôme en ingénierie dans le domaine chimique et pétrolier. Malgré son profond désenchantement, ses yeux bleus ne se sont pas terni, et ses cheveux blond platine cachent aisément le peu de cheveux blanc qu’il a, ou doit avoir. Néanmoins, son esprit vif c’est quelques peu endormis, et il a mis de côté l’intrigue politique et diplomatique qu’est la vie, pour ne plus se fatiguer à déjouer les complots que le premier lambda essaye de faire, parfois inconsciemment. Ainsi, il ne s’implique plus dans quoi que ce soit, n’ayant nullement envie de se mettre en porte à faux, il refusera toute demande ne relevant pas de ses fonctions ou vous dira d’en référé à sa hiérarchie. Le jeune homme a néanmoins un mode de vie qu’on pourrait désormais qualifier de « sain », et a vaincu avec brio son alcoolisme. J’ai fait 200 mots selon Word alors je veux un cookie, un grand.

C’est assis sur une chaise de mauvaise facture à quatre pieds que le jeune homme se tient droit devant la chargé de ressources humaine en face de lui, le détaillant de son regard améthyste, il reste imperturbable, trahissant un sang-froid singulier, ou bien un je m’en foutisme navrant. Pour s’assurer de sa conclusion, la dame assise sur un fauteuil confortable, jambe croisé et un cahier posé sur le bureau entre leurs deux chaises, lui demanda tout en prenant des notes :

-Dites-moi, Andrew, pourquoi avoir postulé à ce poste ? A lire votre CV, vous n’avez rien à faire ici, vous pourriez être cadre ailleurs, pourquoi avez-vous démissionné d’ailleurs ?
Enders resta imperturbable, néanmoins, il observa le coin du plafond à sa gauche, sa programmation neuro linguistique trahissant de par ce mouvement, le fait qu’il cherchait dans sa mémoire. Tout en annonçant
-Eh bien, en effet, je pourrais être ailleurs, mais je n’ai nulle envie de devenir cadre à nouveau, beaucoup aspire à grimper l’échelle sociale, moi pas. Je n’ai aucun intérêt à écraser mon prochain dans une industrie, de nos jours, l’industries est beaucoup trop hors de la réalité, humainement parlant. Et je n’ai nulle envie de continuer à participer à cette mascarade ridicule, alors j’ai postulé ici afin de m’éloigner du domaine industriel, de me rapprocher d’un secteur un tant soit peu plus humain tel que le scolaire. Quand bien même celui-ci reste en partie décadent, étant donné que la politique est influencée en grande partie par les industries, entrainant de par ce fait sa décadence.
Le fixant, la femme en face de lui ne broncha pas et ne le coupa nullement, écoutant avec passion tout en essayant de cerner la personne qu’il était avec les clefs qu’il lui donnait pour, ne cachant nullement son jeu. De ce fait, elle continua :
-Et quel est donc votre objectif ? pourquoi pensez-vous que ce poste est meilleur qu’un autre ?
Andrew fronça les sourcils, montrant son scepticisme et une incompréhension quelconque avant de répondre ce qu’il pensait qu’elle désirait entendre :
-Mon objectif ? faire un travail pas trop fatiguant ou l’on ne me demandera pas de me crever la santé. Par ailleurs, je doute être meilleur qu’un autre pour ce poste, étant donné la simplicité des tâches à effectuer. Néanmoins j’ai un BAC +5, donc en comparaison à quelqu’un de peu diplômé, j’ai un esprit d’analyse et de constatations plus aiguisé, c’est tout. M’enfin, je doute que ce soit très utile, hormis en temps de crises. Et je doute qu’il y’ai beaucoup de crise.
Elle acquiesça, lui faisant comprendre soit qu’elle avait compris, soit qu’elle était en adéquation avec ce qu’il pensait, et dans ce cas-là il avait de bonne chance d’être pris, ou du moins, il avait marqué des points. Ainsi, elle rajouta :
-Eh bien, étant donné votre CV et vos compétences en managements, je doute que vous aillez beaucoup de difficulté avec des élèves, quand bien même ceux-ci sont parfois… véhément. Cependant, j’ai le plaisir de vous annoncer que vous êtes pris. Vous commencez demain. Vous serez payé au salaire normal et habiterez dans un logement de fonction.
Enders hocha positivement la tête et se redressa pour venir serrer sa fine main, faisant attention à ne pas lui faire mal, quand bien même il n’aurait de toute manière pas eu assez de force pour. Droit devant elle après s’être redressé, il profita de sa supériorité de taille et de la faille qu’elle avait créé en annonçant déjà qu’il avait été pris, pour annoncer « Je ne peux commencer que dans une semaine, étant donné le déménagement, comme vous avez pu le voir je n’habite ici que depuis peu. »
Comprenant son erreur, il ouvrit grand les yeux en constatant le cuisant revers qu’il lui avait infligé, et la brèche dans laquelle il s’était engouffré, ne retenant un soulagement qu’au seul fait qu’il n’avait pas négocié sont salaire.
 
Le lendemain, la jeune femme lui remit les clefs de son nouvel appartement, au rez-de-chaussée de la résidence universitaire ou dormait une partie des élèves. Il termina son emménagement dans la journée suite à l’appel d’une société de déménagement, et termina son rangement dans la soirée. Ce n’est qu’assit sur un banc non loin de l’entrée de la résidence qu’il s’annonça sa constatation personnelle :
-Bon, Andrew, t’es quand même toujours au top niveau dans la fils de puterie, la jeune dame t’embauche sans rien dire, et blam, tu lui mets la profonde en te prenant une semaine de congé avant même d’avoir commencé à travailler… Et pourtant tu en as absolument rien à foutre, et t’es déjà en train de te demander « qu’est-ce que je fou ici ? » ça promet…

And so he spoke, and so he spoke...