Sujet: Réflexion métaphilosophique sur la physique mécanique Jeu 29 Jan - 0:29
Réflexion métaphilosophique sur la physique mécanique
« Yeah, y'know what I mean »
Il faisait froid, aujourd’hui.
Je frottai fébrilement mes mains pour les réchauffer, un nuage de vapeur brumeuse s’échappant de ma respiration. C’était bien l’hiver ici, le froid mordant de cet après-midi le rappelait bien assez. Je ne sortais pas souvent par ce temps, je préférais largement rester au chaud sur mon ordi à lire des fictions ou regarder des séries toute la journée. Pourtant... ce jour là, j’avais décidé de briser l’habituelle routine. Nous étions jeudi, le premier de janvier. Les vacances de noël touchaient à leur fin, et bientôt, le doux rythme des journées ennuyeuses serait remplacé par celui des cours, tout aussi assommant mais ô combien restrictif.
Pour être honnête, l’un ou l’autre, je n’y faisais plus attention depuis un moment. C’était agréable de ne plus se lever si tôt le matin, de ne plus se sentir obligée de sortir, et de ne pas avoir à supporter autrui jusqu’à six heure du soir. Mais ce rythme qu’on m’imposait, j’étais perdue sans lui. Ca me faisait mal de l’avouer, mais c’était, hélas, la triste et pathétique vérité.
« Pffft... m’ennuie, marmonnai-je, le visage enfouis jusqu’au nez dans les plis de mon écharpe mauve. Je savais pertinemment que râler sur le monde ne changerait pas sa chiantitude – ça se dit au moins ? – mais je le faisais quand même. Personne ne m’entendrait, de toute façon. - Hé ! - Est-ce qu’il va neiger, cette année ?... mmh, je me demande. Il n’y en avait pas eu par chez moi, l’année dernière. Mais c’était mon premier hiver sur cette île, alors je ne savais pas trop. - Onee-chan ? Hé ! - J’espère... mais bon, autant ne pas me faire d’illusions. Je lâchai un soupir, contemplant la brume s’élever puis disparaitre dans l’air froid. C’était peut-être ce petit détail qui me faisait aimer les jours de froid comme aujourd’hui. Ca, et le fait que je détestais encore plus la chaleur. - Maieuh ! Pourquoi tu m’ignores ? O-ne-e-chan ! »
Soudain, je la remarquai. C’était une petite fille, toute petite, elle devait avoir dix ans à peine. Elle avait une écharpe toute rose, avec un bonnet et des gants assortis, ce qui aurait pu être tout à fait adorable si elle ne m’avait pas foudroyé du regard en tapant du pied. Je la dévisageai un instant sans trop comprendre, jusqu’à ce qu’elle se décide à poursuivre le sermon.
« T’es horrible, Onee-chan ! Ca fait deux heures que je t’appelle ! - ... Eh ? »
Cela faisait vraiment aussi longtemps ? Sceptique, je regardai l’heure sur mon portable : 17h23... Cela ne me disait pas depuis combien de temps j’étais ici. Cela dit, à y réfléchir, c’était pas mon problème non plus. En fait, je n’étais même pas obligée de lui répondre, à cette gamine. Enfin, c’est ce que j’avais pensé, avant qu’elle ne profite de mon bug pour m’attraper la main et m’entrainer à sa suite. A vrai dire, je n’ai rien compris, juste qu’elle m’a pris par le poignet et obligée à la suivre, sans même me demander. Mon corps n’a même pas résisté, se laissant trainer comme une poupée de chiffon. Je me suis faite kidnappée par une mioche qui n’avait même pas l’âge d’aller au collège. Raah, la journée avait si bien commencé...
« H-hé ! Où tu m’emmènes là ?! - T’es bruyante, suis-moi et tais-toi. - M-mais... »
Je restais sans voix, complètement dépassée par la situation. Je n’arrivais pas à admettre qu’une petite fille tout de rose vêtue était en train de me manquer autant de respect, et que je me laissais faire sans rien dire. Sauf qu’elle ne voulait pas lâcher la petite, et il y avait du monde autour de nous, je ne voulais pas attirer l’attention sur moi. Et puis soudain, la force qui m’entrainait de l’avant malgré moi disparu, brusquement. La petite fille venait de percuter une passante et ma main lui avait échappé. Cependant, parmi les merveilleuses lois de la physiques qui régissent notre monde, il en est une portant le nom de ‘‘principe d’inertie’’. Pour faire simple, disons qu’un corps en mouvement a tendance à être entrainé par ce mouvement, et ce jusqu’à ce qu’il rencontre un obstacle. Je vous passe les détails, mais la combinaison de ces forces contradictoires en un même point mena à une collision spectaculaire qui les annula, ne laissant plus que la gravité terrestre active... ce qui entraina, par voie logique de conséquence, nos trois protagonistes à terre. Qui était le troisième ? Ah ça...
Sujet: Re: Réflexion métaphilosophique sur la physique mécanique Jeu 29 Jan - 21:31
Mélancolie quand tu nous tiens.
Crois tu vraiment être en sécurité.. Dans ta cage à l'apparence doré?
feat Alizire Eclarey
Ah putain ç'que j'suis contente d'être une androïde dans ces moments là!
Le froid. C'est bien une chose dont je ne me pleins jamais. D'un côté, en tant qu'androïde, je vois pas trop comment m'en plaindre. Cependant, on voyait bien les espèces de forme, un peu comme une fumée de cigarette qui s'échappe dans l'air, que formait la respiration de chacun. Il devait faire pas mal froid, pour que les gens grelotte comme ça. Une raison de plus de me réjouir de faire partie de cette formidable race, qu'est l'androïde. C'est vrai quoi, tu peux manger sans prendre de poids, faire pas mal de trucs en plus des humains ou d'une autre race avant de te fatiguer, ne pas dormir justement, ce qui offre du temps libre en plus.. Oui, parce qu'on peut faire beaucoup de chose en une nuit.. Mais on ne dira rien. On ne sait jamais, que quelqu'un lise dans mes pensées.
Enfin bon, au fait, qu'est-ce que je foutais ici? Je sais pas. La mélancolie sûrement. Une personne qui souris tout le temps, déconne tout le temps, est soit disant toujours bien.. J'dis pas que ça cache forcément quelqu'un de mal dans sa peau, hein. Seulement que y a des gens, dont je fais partie, ou cet aspect, n'en est finalement plus qu'un. Pas besoins de partir dans le compliqué en disant que ces personnes ont beaucoup d'aspect différent, qu'il faut les connaître pour pouvoir les cerner.. Non, c'est pas ça. Elle a seulement, cette personne, une partie qu'elle montre à tout le monde, et celle que personne ne connait. Celle dont ses meilleures amis n'ont qu'un bref ressentis.
Et donc.. Oui. La mélancolie. Errer comme ça, d'endroits en endroits, sans vraiment savoir lesquels ils sont, n'y accordant tout simplement aucune importance. Jour comme nuit, regarder le sol ou le ciel en marchant. Penser, s'évader en s'enfermant dans une cage faîtes de mythes, de roses dont il ne reste que les épines. Oui, cette cage. Celle dont beaucoup crois être le salut, en y voyant que pétales rouges et papillons volants. Et je marche en pleins dedans. Consciente pourtant, c'est ça le pire. Mais pourquoi essayer de se battre, quand tant abandonnent? On n'en a plus la force, on croule. Mais bon. En attendant, odeur épouvantables et goût acides me suivent. Ils auront raisons de moi un jour, c'est sûr. Mais pour l'instant, je marche. Et je prie inconsciemment que quelque chose arrive. Qu'un événement quelconque me fasse penser à autre chose.
Boum. Par terre.
Qu'est-ce que..
Ah bah.. Oui merci, mais en moins violent y avait pas? Je me relevais, cherchant à savoir qui m'avait heurter. A moins que ce soit moi? Ca pouvait être le cas après tout, puisque je regardais le ciel au lieu de regarder devant moi. Je vis une petite fille. Pff.. Je ne pouvais pas en vouloir à une si jeune petite fille, d'aimer le rose, ais autant c'était obligé? M'enfin, elle allait peut être penser la même chose de moi pour le noir, alors autant pas faire attention. Je tandis la main vers la petite fille, qui sembla hésiter, avant de se relever d'elle même. Je faisais peur ou quoi? Je regardais alors l'autre personne qui était toujours à terre. Soit une passante elle aussi tamponnée, soit une accompagnatrice de la jeune fille. Je lui tandis la mais à elle aussi. Je dois aimer les vents, que voulez vous? J'attendais alors de voir si elle la prenait, ou si elle préférait elle aussi se relever de ses propres moyens.
Sujet: Re: Réflexion métaphilosophique sur la physique mécanique Sam 31 Jan - 19:41
Réflexion métaphilosophique sur la physique mécanique
« Yeah, y'know what I mean »
Itai... Encore sonnée, je secouai la tête pour reprendre mes esprits. Une main tendue s’immisça dans mon champ de vision, ce n’était pas celle de la petite fille. Elle était bien trop grande, puis elle n’avait pas les petites moufles roses avec les cordons à pompons. Je levai le regard vers la personne qui tendait cette main. Sans doute celle que j’avais renversé, par la faute de l’autre mioche. Je ne sentais pas d’agressivité venant d’elle, je suppose qu’il n’avait pas de mal à accepter...
« Merci... euh, désolée. - Hé, onee-chan ! Tu veux venir jouer avec nous, toi aussi ? »
... Quoi ? Ah, elle ne parlait pas à moi. Je suppose que c’était son trip, pour amadouer les gens plus facilement et les trainer à faire ce qu’elle voulait. A peine étais-je relevée qu’elle en remettait une couche avec cette inconnue. En tout cas, elle ne comptait visiblement pas s’excuser pour ce léger accrochage. Hé, c’est ta faute sale peste, un peu de respect putain !... Enfin, même intérieurement, je ne m’imaginais pas lui crier dessus comme ça. C’était juste pas crédible, et puis, je n’en avais pas envie.
Seulement, c’était pas non plus son genre de demander leur avis aux gens. Elle ne lui laissa même pas le temps de répondre, et sans plus d’explications – trop futiles, sans doute – elle nous une main chacune et nous tira à sa suite. Enfin... c’est ce qu’elle aurait aimé faire, je suppose. Mais deux personnes à tirer, c’était une autre paire de manches.
« ... Vous venez ou quoi ? Allez, alleeeeeeeeeeeez !! » se renfrogna la gamine, tirant de toutes ses forces pour essayer de nous faire bouger. On aurait dit petite fille en plein caprice devant ses parents, ridicule. Eh... ses parents ?
Je tournai légèrement la tête vers l’autre personne, et mon visage vira instantanément au rouge pivoine. C’est une fille, pourquoi je pense à des trucs pareils moi ?! Prise d’un regain d’énergie soudain, je saisis l’occasion et arrachai ma main sèchement de l’emprise de cette sangsue. Cette dernière fut emportée par la violence mouvement et tituba pour ne pas tomber, finissant par se rattraper dans les jambes de l’autre fille.
« Ca suffit ces conneries, va emmerder quelqu’un d’autre ! - ... O... nee... »
Sa voix se fit faible, un peu hésitante au début, puis tremblante. Son visage perdit toute sa gaité insolente de tout à l’heure, ses yeux s’embuant de larmes. Je n’aurai pas su dire si elle faisait semblant ou si je l’avais réellement blessée, mais elle pleurait vraiment beaucoup.
Je mentirais si je disais ne pas avoir voulu la blesser. Je voulais qu’elle me lâche, qu’elle arrête, qu’elle disparaisse de ma vue, merde !! Juste qu’elle s’en aille, qu’elle se casse, loin de moi, hors de ma vue. Ne plus jamais la revoir, cette sale insolente. Mais c’était trop tard, le mal était fait, et je ne pouvais plus m’excuser. Je me sentais mal, vraiment... mais pourquoi ? J’étais trop sensible.
Maintenant, nous étions là, plantés sur ce pont au milieu de la ville. En pleine rue. Je sentais les regards des passants sur moi, sur nous. La petite fille continuait de pleurer, toujours face à moi, ses petites mains cramponnées à la robe de cette passante. Je fais quoi, maintenant, je fuis ?... j’aurai bien voulu, mais mes jambes ne réagissaient pas. Trop d’hésitations, assez... Assez !!
Sujet: Re: Réflexion métaphilosophique sur la physique mécanique Dim 1 Fév - 12:24
Autant prendre les commandes.
Va t-elle me laisser l'emmener?
feat Alizire Eclarey
Elle avait l'air sonnée, et considérait ma main d'un drôle d'air. Sans pourtant refuser mon aide.
-Merci... euh, désolée. -De rien, c'est- -Hé, onee-chan ! Tu veux venir jouer avec nous, toi aussi ?
Wow.. Elle aimait se faire remarquer celle là. Je tendais donc la main à la fille par terre pour l'aider à se relever. Elle semblait avoir le même âge que moi. Ou peut-être un peu plus jeune.. Elle n'avait pas l'air très sociable, mais vu qu'elle avait accepter mon aide, et vu le regard qu'elle lançait à la gamine, elle semblait outrée. Je suppose que si elle était outrée de ce comportement comme je le pensais, c'est qu'elle était assez respectueuse pour ne pas avoir les mêmes gestes et paroles de la jeune fille. Elle semblait être le genre de fille qui se laisse pas faire, mais qui a aussi un visage d'ange. Ouai, j'aime bien analyser les gens, vous l'aurez deviner.
Juste devant moi, la gamine qui avait refuser mon aide quelques minutes plus tôt si c'est pas moins, était en train de me demander, encore et encore, si je voulais venir jouer. Vous savez, comme les enfants qui veulent quelque chose et qui harcèle leur parents en répétant un nombre incalculable de fois leurs souhait d'une voix enfantine plus qu'insupportable. C'était à peu près ça. Elle n'arrêtait pas de m'appeler "Onee-chan". Ce qui m'énervait quelque peu venant de quelqu'un que je ne connaissais pas, et encore plus d'une gamine.
Sans porter la moindre attention à celle-ci si ce n'est dans mes pensées, je portait la main qui avait servie à aider la fille de tout à l'heure à mes lèvres. Les humant, je regardais justement cette fille en rabaissant ma main. Elle n'avait mon odeur métallique de d'habitude. Elle y existait encore, mais un goût d'un même métal, mais ne portant pas la même odeur y vivait.
Une androïde?
Soudain, je sentais une pression sur mon autre main. La petite fille s'évertuait à essayer de nous faire bouger. En vain. Je me demandais bien qui était cette petite fille aux yeux de l'autre fille..
-... Vous venez ou quoi ? Allez, alleeeeeeeeeeeez !!
C'était peu, mais ça allait déjà trop loin à mon goût. Je tirais la main de la jeune fille vers moi, pour la faire revenir. Je ne comptais pas la frapper, ni m'acharner à lui crier dessus. Ces gamines là, pourries gâtées, pleuraient à la moindre occasion de se plaindre qu'on leurs ais dis non.
-Ça suffit ces conneries, va emmerder quelqu'un d’autre !
Beh tiens, voilà que ça commençait déjà. L'autre fille, celle que j'avais aider, avait lâcher la main de la petite au même moment où je l'avais tirée. Résultat, elle avait atterrit directement dans mes jambes.
-... O... nee...
Bon, ç'en était trop. La fille en avait visiblement plus qu'assez de la gamine, et la gamine me tapais aussi sur le système. Elle pleurait beaucoup, mais ça m'était égal. A la base, je suis tellement sans cœur par moment, que j'aurais très bien pu partir maintenant. Faire demi tour. Les laisser en plan, l'une avec l'autres sans en avoir quelque chose à foutre. Mais là, j'étais pas dans un de ces moments. Je pris la main de la jeune fille, et commençais à marcher vers la direction d'où ils étaient venus. J'hésitais à prendre la main de l'autre fille, ne sachant pas s'il valait mieux que je la laisse se calmer, ou que je l'emporte à ma suite. Eh puis merde, je réfléchis pas autant d'habitude. Je lui pris ma main, la tirant doucement vers la direction où j'allais, pour ensuite essayer de passer à un rythme plus normal. Je pouvais toujours me prendre un vent à ce stade là, mais tant pis. Je jetais un œil à la jeune fille, puis à celle d'à peu près mon âge. Mouai.. A qui je pose la question? La première aurait trop trembloter de la voix si elle devait me parler, vu comment elle pleurait, et la deuxième semblait juste vouloir qu'on la laisse tranquille. Bon.. Autant engager la conversation avec quelqu'un que je pourrais comprendre.
-Vous venez d'où? Je compte pas me la coltiner indéfiniment, et je pense que toi non plus. Donc autant la ramener et dégager chacun de nôtre côté..
J'hésitais quelque secondes.
-Voir ensemble., rajoutais-je. D'une voix qui n'avait ni l'air sûr d'elle, ni hésitante. Plus comme une interrogation à l'égard de la fille. Il fallait d'ailleurs que je lui demande son prénom à l'avenir si on restait ensemble après avoir déposée l'aut' gamine. Histoire que je l'appelle autrement que "La fille".
Sujet: Re: Réflexion métaphilosophique sur la physique mécanique Jeu 12 Fév - 21:00
Réflexion métaphilosophique sur la physique mécanique
« Yeah, y'know what I mean »
Une main dans la mienne me ramena doucement à la réalité. C’était l’autre fille, celle que nous avions percutée. Le temps que je lève les yeux sur elle, j’étais déjà entrainée, mes jambes suivant mécaniquement la cadence pour ne pas tomber. Je n’y avais pas fait attention au début, mais elle dégageait une impression très différente des autres personnes dans la rue. Elle semblait froide, plus que l’hiver lui-même. Je me demandais... quel son pouvait avoir sa voix...
« Vous venez d'où? Je compte pas me la coltiner indéfiniment, et je pense que toi non plus. Donc autant la ramener et dégager chacun de nôtre côté... Voir ensemble. »
Je tressaillis. Parfois, j’avais l’étrange sensation d’influencer le destin, simplement par des vœux, des pensées, sans aucune autre volonté. Des coïncidences, simplement... ou autre chose ? Un jour cela m’amusait, un autre cela m’effrayait. Je ne savais pas quoi en penser.
Mais je l’avais entendue. Sa voix... féminine et grave, sans être agressive. Rassurante, d’une certaine façon. Elle me faisait une proposition. Ramener la gamine ensemble pour s’en débarrasser et enfin pouvoir faire ce que nous faisions chaque jour : flâner en solitaire à travers la ville... ou à deux ? Je préférai ignorer délibérément cette invitation à demi-mots, secouant la tête pour chasser les images confuses qui me revenaient. D’abord raccompagner la peste, le reste après.
« Je sais pas trop d’où elle vient... et je doute qu’elle veuille coopérer, fis-je en jetant un regard à la pleureuse qui suivait en sanglotant. - P-pourquoi j’aiderai une méchante comme toi d-d’abord ? »
Un soupir... oui, cela résumait assez bien la situation. Enfin, point positif, j’avais pu me calmer un peu. Cette fille en noir n’avait pas l’air méchante, et nous avions un objectif commun... la situation paraissait clairement beaucoup moins insurmontable à deux. De toute manière... faut bien s’en débarrasser un jour où l’autre, de l’autre pleurnicheuse. Alors... que fallait-il faire dans ces situations ? Marchander en bonbons, acheter son accord avec une crêpe au nutella ? Ca marchait dans les films ça, pas dans la vie réelle... Agacée, je soupirai à nouveau et ouvrit les négociations, non sans bien lui faire sentir qu’elle était à deux doigts de s’en prendre une.
« Bon... tu veux quoi contre l’adresse de tes parents ? - Vous venez et vous jouez avec moi ! Si vous gagnez, je ferais tout ce que vous voudrez... et si vous perdez... mphfhfhfh... »
Je n’haussai même pas un sourcil à la menace de la petite. En gros, on lui mettait sa pile et on la ramenait à la maison, c’était tout ? Qu’importe les projets qu’elle avait pour notre défaite, ça ne me faisait ni chaud ni froid. Il n’y qu’une seule place acceptable, et c’est la première. Je jetai un regard à ma ‘‘partenaire’’, attendant de voir si elle acceptait le deal.
Elle acquiesça. Je ne pus m’empêcher de sourire... elle avait l’air intéressée, on était sur la même longueur d’onde. Je n’aurai jamais cru... mais cela s’annonçait encore mieux que prévu, du coup ! Je me tournai alors vers la gamine, une lueur de défi dans le regard. J’étais ouvertement confiante, et elle n’avait pas l’air de l’apprécier. J’allais lui faire ravaler son insolence et sa fierté mal placée.
« On accepte. - Tseh ! cracha-t-elle avec tout le mépris dont elle était capable, mettant quelques pas de distance entre elle et notre groupe. Son visage affichait toujours la même moue coléreuse de tout à l’heure, mais ses yeux nous proféraient presque des menaces de mort à la face. Mais cette fois... je ne me laisserai pas trainer sur son terrain. - C’est trop tard pour reculer maintenant. Vous deux contre mon partenaire et moi. Illusio-territory, ON ! »
La petite leva son bras de manière théâtrale vers le ciel, libérant un flash lumineux qui submergea la zone. Quand j’ouvris les yeux à nouveau, la ville était... différente. Un dôme numérique la recouvrait, projetant un faible éclairage bleuté. A vu de nez... il devait faire dans les cinq kilomètres de diamètre. Mais ce n’était pas le seul changement... à côté de la tête des gens, un bidule étrange était apparue. On aurait dit une barre de points de vie, avec une icône de statut à côté. Alors, c’était ça le jeu ?
« Tu es impressionnée, onee-chan ? Et comme je suis une gentille fille, je vais même vous expliquer les règles ! Tu vois, cette zone s’appelle un ‘‘Illusio-territory’’. A l’intérieur, on peut se battre sans être blessés dans la réalité ! Mais si tes points de vie tombent à zéro, tu perds ta protection, donc tu redeviens aussi fragile qu’une personne normale.
Elle sorti un pistolet de son sac, et cibla une personne au hasard dans la rue. Elle n’allait quand même pas...
**PAN**
La personne fut soufflée, s’écroulant quelques mètres plus loin dans la rue. Elle ne se relevait pas. En regardant son statut, elle avait perdu à peu près la moitié de ses points de vie et l’icône verte avait changé pour devenir bleue.
- ... - Il est juste inconscient. Ca protège pas le psychisme, malheureusement... ah, la règle du bouclier vaut aussi pour les objets, donc on peut y aller à fond ! Elle eut un silence, puis un grand sourire espiègle. - Je crois que c’est tout, onee-chan... il est temps de commencer ! »
C’est alors que je réalisai. Elle avait une arme, chargée, en main, prête à l’emploi. Et elle la pointait sur moi. Au vu des dégâts sur l’autre personne, je n’encaisserai pas plus de trois balles avant la défaite. C’était juste, en sachant que je n’avais que mes jambes pour courir.
Mais... j’avais aussi une partenaire. Ca me faisait mal de le dire – enfin, de le penser – mais elle était ma seule chance. Hors de question de perdre face à ce genre de personne. Jamais.
Sujet: Re: Réflexion métaphilosophique sur la physique mécanique Sam 21 Fév - 13:17
Stratégie de dernier instant.
Avez vous déjà eu peur, en jouant à un jeu?
feat Alizire Eclarey
-Je sais pas trop d’où elle vient... et je doute qu’elle veuille coopérer.
-P-pourquoi j’aiderai une méchante comme toi d-d’abord ?
Et voilà que la gamine recommençait. C'est fous ce qu'elle me mettait e rogne d'un côté, mais je n'allais quand même pas la frapper ni quoi que ce soit.. Il fallait qu'on la ramène. Vraiment. Tout de suite. Je ne supporterais pas bien longtemps ses pleures de toute façon. Et puis, vu son caractère de merde, ma partenaire avait raison, elle ne voudrait sûrement pas nous donner son adresse pour qu'on puisse la ramener à ses parents. Ma partenaire en question lâcha un soupir. Je scrutait quelque seconde son visage. Elle avait l'air plus calme. Peut-être essaya-elle d’échafauder un plan? Une manière d'avoir sa rue? J'avais beau ne pas la connaître, elle ne semblait pas conne non plus. Pi, les androïdes en général, ils savent bien réfléchir. Sans me venter bien sûr! Je l'entendis soupirer de nouveaux, et, sentant qu'elle allait parler, j'écoutais ce qu'elle avait à dire. Curieuse de voir comment elle allait s'y prendre pour faire cracher son adresse à la gosse.
-Bon... tu veux quoi contre l’adresse de tes parents ?
Bah oui, pas con. Mais la gamine n'avait pas l'air de l'être non plus. Loin de là. Et puis, je la voyais bien nous demander un truc impossible du genre "Achetez moi toute les glaces du monde!". Rien que pour nous faire chier, m'voyez?
-Vous venez et vous jouez avec moi ! Si vous gagnez, je ferais tout ce que vous voudrez... et si vous perdez... mphfhfhfh..
.. Même pas. Oui mais son jeu devait pas être des meilleurs. C'était sûrement juste une impression, le fait que ce soit trop facile. M'enfin, que nous le fassions ou pas, je ne voyais vraiment ce qui pouvait se cacher de si dangereux dans la menace d'une gamine de son âge. Peut-être croyait-elle faire peur? Oui, peut-être. Mais ce n'était manifestement pas le cas de ma partenaire, et sûrement pas mon cas non plus. J'étais quand même curieuse de voir quel était ce fameux jeu. Je sentis le regard de ma partenaire contre moi, et hochais la tête à son égard. Oui, j'acceptais le deal, et je pense qu'elle n'en ferait pas moins de sa part. J'eus même un sourire de malice, en imaginant les quelques tours que je pourrais faire grâce à mes pouvoirs, dans le jeu qu'elle nous proposera.
-On accepte.
-C’est trop tard pour reculer maintenant. Vous deux contre mon partenaire et moi. Illusio-territory, ON!
Merde, c'est quoi ça putain?
Je n'eus le temps de voir que le bras de la p'tite se lever avant d'être aveuglée. Je mis mon bras devant mes yeux, le remontant petit à petit vers mon front tout en prenant soin de ne pas me prendre la lumière dans les yeux. Sauf que, la lumière m'avait vraiment méchamment aveuglée. Je n'avais pas vue la blancheur venir à moi, ce qui fait qu'elle avait frappée mes yeux de plein fouet. Et eux, s'en souvenait. A chaque fois que j'ouvrais les yeux, je ne voyait que des formes vertes, jaunes, et ensuite bleus, violettes. Jusqu'à ce que mes yeux me fasse trop mal, à me piquer, pour que je les fermes. J'entendis qu'ils continuaient de parler mais je peinais à comprendre, trop occupée par es yeux et leurs vue exotiques. Elle expliqua les règles du jeu, que je ne compris sûrement qu'à moitié, mais j'avais le principal en tête. Mes yeux recommençaient à peine à voir normalement, et je distinguait maintenant ce que la gamine avait décrit au dessus de la tête des gens. Mais euh.. La vue avait changée non? Ça ne pouvait pas être que mes yeux qui voyait tout dans une ambiance bleuâtre? Moi je n'avais que des motifs psychédéliques bleus, mais pas une vue entièrement bleu. Donc oui, elle avait sûrement changé quelque petit truc en créant cette sorte de zone.
*PAN*
Hein? Quoi? Non.. Elle a pas osée?
Eh bah si. La personne touchée tomba à terre.
-Il est juste inconscient. Ça protège pas le psychisme, malheureusement... ah, la règle du bouclier vaut aussi pour les objets, donc on peut y aller à fond! .. Je crois que c’est tout, onee-chan... il est temps de commencer!
Soudain, je réalisais la situation. Il me fallait faire vite, trouver quelque chose, je ne pouvais pas me contenter de la pousser comme dans les films pour ne pas qu'elle se prenne la balle. Si cette gamine avait le pouvoir de créer cette Illusio-territory, alors elle pouvait sûrement la toucher d'une deuxième balle où trouver un moyen de la blesser quand même. Une idée me vint, mais je ne savait pas si cela marcherait. Mais je n'e avais pas d'autres en stock, il fallait bien que je fasse quelque chose.
*PAN*
-Illusio-territory, PAUSE?
L'atmosphère changea de bleu, à grise. Tout était nuance de gris autour de nous, en dehors de ce qui n'appartenait pas à la zone bien sûr, c'était logique. Mais ce qui m'étonna le plus, c'est le fait que mon idée aie marcher.
Alors ça marchait vraiment comme un jeu hein?
Il fallait croire que oui. Sauf que, petit problème, dans ce que j'avais en tête, il fallait que je parle à la fille, mais pas que la gamine nous entende. Hors, ni l'une ni l'autre ne bougeait. Il n'y avait que moi qui pouvait me déplacer à ma guise. Mais il fallait absolument que je lui parle, que je lui dise ce que j'avais en tête.. Sinon, la balle qui était à mi-chemin entre celle qui l'avait lancée et la fille avec qui je faisais équipe, finira par la toucher. Quoi que, je pourrais très bien faire ce que j'ai en tête sans qu'elle ne le sache, mais elle ne comprendra sûrement pas ce qui se passe et au lieu d'agir, se demandera justement e qui s'est passé. Oui, il fallait que je lui parle. Je m'approchais d'elle et, sans vraiment savoir si cela changerait quelque chose ou non, je la poussais. Elle tomba à terre, et me regarda, incrédule. Ok, tout ce que je touchais, recommençait à bouger alors? Je ne voyais que ça en tout cas. Je n'avais pas le temps de m'attarder, il fallait que je lui explique. Je ne savais pas si le mode pause avait un temps bien définis où si je l'arrêtais quand je voulais alors au cas où, il fallait que je me dépêche. Je l'aidais à se relever, et commençait à lui parler. Rapidement, de sorte à ce que ça ne prenne pas trop de temps, mais en étant quand même un minimum compréhensible.
-Désolée de t'avoir poussée, mais il fallait que je te parle. J'ai mis le mode pause du jeu pour pouvoir te parler en ne perdant pas de temps. Quand je remettrais le jeu dans sa forme initiale, je ferais apparaître un miroir devant toi. Il viendra à toi et tu seras instantanément téléportée derrière la sale gamine. Comme ça tu éviteras la balle et en plus elle sauras pas ce qui s'est passé en voyant le miroir apparaître devant toi. A la suite de ça, quand tu seras derrière elle, fait ce que tu veux, mais fais lui perdre le maximum de points de vie que tu peux. Pigé? Aller on y retourne. Illusio-territiry ON.
Je ne perdis pas de temps et fis apparaître le miroir en moins d'une seconde grâce à la capacité de rapidité qu'offrait ma race.
l Programme Guns&Mirror actif; l l Mirror activé; l l Distance: 10cm; l l Avancement: activé; l l Vitesse: rapide; l l Arrivé: 5m; l l Données acceptées; l l Mirror n°178: Mode: Apparaître l
Le miroir se matérialisa et la traversa aussitôt, la faisant réapparaître à l'endroit que j'avais visionner dans ma tête, à cinq mètres de distance, car oui elle s'était reculée en nous parlant, derrière la gamine. J’espérais juste qu'on pourrais faire descendre sa barre de vie jusqu'à ce qu'elle redevienne vulnérable, c'est sûrement à ce moment là qu'elle abandonneras et nous donnera son adresse.
Sujet: Re: Réflexion métaphilosophique sur la physique mécanique Sam 7 Mar - 1:04
Réflexion métaphilosophique sur la physique mécanique
« Yeah, y'know what I mean »
Je serrai les dents, me préparant à l’inévitable. C’était inutile, je ne pourrais pas l’éviter. Mon corps, mon esprit, rien ne m’en laissait le temps. J’avais beau y réfléchir sous tous les angles à une vitesse surréelle, rien. Impossible. Le coup feu retentit. Mon sang se glaça, tous mes muscles se raidirent. Le temps semblait comme figé, mes mouvements me paraissaient d’une lenteur horrifiante. Puis soudain, mes jambes se dérobèrent. Mais pas dans le sens logique, comme si on les avait fauchées. Je tombais au sol. Lorsque j’ouvris les yeux... ma partenaire était là. C’était elle qui m’avait poussé ? Je n’y comprenais rien... mais si elle avait pu faire ça, c’est qu’elle avait réussi à altérer quelque chose dans le fonctionnement du jeu.
Et j’avais vu juste... un mode pause, vraiment ? Tout semblait figé autour de nous, même notre peste d’adversaire... pourtant, nous pouvions bouger, ce qui impliquait un avantage indéniable. Il y avait forcément une contrepartie, et un temps probablement limité était loin de paraitre équitable. Enfin bref, il y aurait le temps de vérifier ça plus tard. La stratégie de la gothique avait l’air intéressant. Un pouvoir de portails, c’était ça ? La gamine allait avoir une sacrée surprise. Ses explications terminées, j’acquiesçai simplement et reprit ma position. Et puis...
« Illusio-territory, ON. »
Le miroir apparu en un éclair. J’eu une demi-seconde de latence, perturbée par le changement brutal d’environnement ; mais ce temps était trop précieux, je ne pouvais pas gâcher. Je ne pouvais pas sentir sa présence, mais si l’autre n’avait pas foiré ses calculs vectoriels, la cible était dans mon dos. Mais je savais que me retourner aurait été une erreur fatale. Je retins ma respiration, m’ancrant sur mes appuis. L’adrénaline me donnait l’impression que chaque cellule de mon corps était prête à exploser. Mais cela aussi, je n’avais pas le temps de m’en soucier. Alors, je pivotais avec précision et décochai un coup de pied retourné fulgurant, ciblant à la hauteur de la nuque de la gamine.
L’effet fut immédiat. La petite peste fut projetée au sol avec une telle violence qu’elle roula sur quelques mètres, l’image son corps de bruitant sensiblement à l’impact. Son arme elle quitta sa main pour aller glisser jusqu’aux pieds de ma partenaire. Danger écarté, donc... mais sait-on jamais. Elle avait perdu à peine un quart de ses points, la partie était loin d’être finie. Ca ne serait qu’une formalité, c’était maintenant ou ja–...
« HOLD IT ! »
Une voix grave sortie de nulle part résonna, m’immobilisant dans mon mouvement. Une violente rafale de vent balaya alors la rue, avec une puissance surnaturelle. Là où le vent avait fouetté, de longues trainées claires luisaient faiblement.
« Qu’est-ce qu... - Touchez un cheveu de ma partenaire et vous le regretterez. Amèrement. - ... Eh, t’en as mis du temps... Kye-chan. »
La gamine se releva comme un pantin désarticulé, un rictus mauvais lui déformant le visage. Comme elle l’avait, aucune égratignure ne maculait son corps. En revanche, elle avait l’air d’avoir sacrément prit sur le feedback douleur, et ça ne lui avait pas plu. Hm, d’accord... Là, la situation vraiment en train de mal tourner.
Au loin, à l’autre bout de la rue, une silhouette d’homme vêtu de blanc. A l’extrémité de son bras, une longue épée, imposante. Lui aussi devait avoir un pouvoir intéressant. Il n’avait pas infligé de dégâts pour le moment, mais je ne m’avancerais pas sur les dégâts qu’il était capable de causer. Après tout, nous étions dans un jeu...
« Bien joué pour m’avoir touchée, onee-chan. J’étais sûre qu’on pourrait s’amuser avec toi... ! - ... Et si tu la fermais un peu ? Tu m’ennuies. »
Un silence. Glacial. La gamine perdit son sourire, l’espace de quelques secondes, avant recommencer à jubiler de plus belle. Elle riait, mais c’était un rire dérangeant, débordant de haine et de rage. Elle était en rogne, c’était pas peu dire... et sa mise en scène commençait déjà à m’endormir, mais je n’osais pas bouger. Le temps de parcourir les quelques mètres qui nous séparaient, je ne pouvais pas anticiper les actions de deux ennemis en même temps. Ce qui signifiait... qu’il allait falloir se répartir les tâches. Je lançai un regard à ma partenaire. Plus de temps mort cette fois, la coordination se ferait au feeling. Le premier mouvement serait le signal... maintenant !