Shit. I hate kids. - With Béatrice

That's what is called boredom, literally ▬ Yami & Béa

Yami se baladait dans le marché. Ne sachant pas vraiment ce qu'elle y faisait. Elle n'avait pas non plus aucun but. Justement, celui-ci était de trouver quoi faire pour s'occuper. Elle le faisait souvent quand elle n'avait rien à faire. Elle choisissait un endroit, et elle faisait mine de s'y perdre jusqu'à ce qu'elle trouve comment remplir son temps. Elle marchait donc, son visage arborant la même expression que d'habitude : qui semblait la rendre énervée, froide.
Ses beaux yeux vert s'attardaient sur un peu tout ce qui était proposé dans le marché. Il faut que c'était une activité occupante, mais si ennuyeuse que le temps semblait s'en découler encore plus lentement que si elle avait sue quoi faire. Du moins, c'est l'impression qu'elle avait. Constatant que le temps n'avait à peine avancé que d'une petite heure depuis qu'elle airait ici, elle soupira.

J'aurais peut-être due choisir un autre endroit, finalement.

Effectivement, rien de bien passionnant à faire ne lui venait dans cette endroit pourtant si coloré. Si.. Joyeux ? En voyant le visage de certains, on pourrait le croire. Était-ce si joyeux de dépenser son argent pour des choses futiles ? Elle ne voyait rien d'intéressant comme objets, comme affaires, ici.
Ses yeux s'arrêtèrent alors. Non pas qu'elle venait de trouver que faire, mais elle avait trouvé comment patienter avec un peu plus de plaisir.

- Une glace, s'il vous plaît !

Eh oui. Être une androïde ne l'empêchait pas d'être gourmande. Comme pour tous ceux de sa race également. Yami souriait déjà du goût qu'elle pourrait savourer lorsque la vendeuse lui demanda justement d'en choisir un parmi tous ceux qu'elle proposait. Montrant du doigt chacun d'entre eux tout en énonçant leurs noms à voix haute.
Ne pouvant choisir, elle en prit donc deux différentes et bien garnis de ses saveurs préférées. La vendeuse la remercia tout en lui rendant sa monnaie, et Yami partit alors en recherche d'un banc ou de quelque chose dans le genre où elle pourrait s'asseoir tranquillement à proximité. Après quelques pas et une recherche qui dura seulement une dizaine de secondes, elle en vit un. Un peu à l'écart du marché, devant un espace d'herbe où se jouait deux chiens.

Tiens, j'aurais due ramener mes bébés.

Elle s'assit donc sur le banc en question. Dans sa main droite, une glace à la framboise, vanille et chocolat ; tandis que dans sa main droite, une glace au citron, au litchi, et au citron vert. Oui, le citron est son fruit préféré.
Elle était donc là, se demandant par laquelle elle prendrait sa première bouchée. Hésitante.
Son regard vacilla alors, et elle laissa s'échaper un soupir de mécontentement. Une fillette était là, non loin. Et bon sang, ce qu'elle détestait les enfants. Pas besoins d'en parler trois plombes pour le comprendre, vous verrez.
Seulement, ses yeux la regardait autrement que tout les autres enfants. Allez savoir pourquoi.

Qu'est-ce qu'elle fait toute seule, si jeune?

Aucun parents à l'horizon qui la surveillaient. Peut-être étaient-ils au marché ?
Ça l'intriguait.

© By Halloween sur Never-Utopia

Jolie journée. Belle journée. Magnifique journée! SUPER-MÉGA JOURNÉE! C’est le genre de journée qui me donne envie de sortir et d’aller courir avec les enfants de mon âge. Je sortis de mon petit carton non loin du marché. Non je n’avais pas encore de maison. C’est difficile de trouver une maison lorsqu’on a quatre-cinq ans, c’est difficile d’acheter quelque chose quand on n’a pas d’argent et que personne ne vous croit. C’est ça la vie!

Peu importe! C’était tellement une belle journée que Roxie et moi nous avions décidé de la passer à l’extérieur, après avoir rajusté ma robe petite bleue foncée je pris rapidement mon chapeau blanc. Roxie en profita pour sauter sur mon épaule, venant se frotter encore une fois contre mon cou avant de se faufiler dans ma poche avant. Mon sac en main, rempli de feuilles de couleur, je partis me perdre dans le marché. Façon de parler!

Je sautillai, regardai les belles choses avec envie. J’ai faim, j’ai toujours faim, j’ai toujours envie de manger quelque chose et au marché tout me semble particulièrement bon! Ce que j’avais le plus envie de manger c’était tout ce qui est sucré et les fruits. Je regardai avec envie les pêches, les poires et les melons complètement mûres, juteux…

Mon ventre en cria famine.

Mais je n’avais pas un moindre sous dans mes poches. Que de tristesse. Il faut que je gagne ma vie. Comme tout le monde. Je n’étais pas pour devenir invisible, les gens ne sont pas très idiots, hein! Juste un peu, mais pas tant que cela non plus! En plus, ils allaient voir que ce que je prendrais flotterait dans les airs, ce ne serait pas subtile, pas du tout même!

Gneuh!

J’ignorai quand j’allais manger. Il faut que je me bouge! Si je ne le fais pas, je ne mangerais pas! Je m’installai à une intersection, m’arrêtant sur le côté de la rue afin de poser mon chapeau sur le sol, puis mon sac. Mon chapeau était renversé, en quête de quelconques pièces de monnaies, mon sac ouvert, montrant les nombreuses feuilles colorées.

Je voulais faire des origamis, les rendre vivants devant les gens, faire de la magie quoi. Je me mis à chantonner une petite chanson concernant un oiseau, je faisais rapidement l’oiseau en question en origami, dès que je l’ai terminé, je posai un baiser sur sa tête et il prit forme, il devint vivant et il se mit à voler.

Je souris. Parce que des petits enfants de mon âge s’étaient amassés autour de moi, tous intrigués, mais prirent peur lorsque l’oiseau s’envola. À la fois effrayés et émerveillés les enfants et certains adultes se mirent à applaudir.

L’oiseau décida par contre d’en faire qu’à sa tête et fila à toute vitesse sur une personne qui mangeait une glace et alla se planter sur le dessus de sa tête. Roxie avait du l’effrayer avec un hurlement de joie.

Je m’approchai en courant vers la demoiselle, m’arrêtant devant elle, ne sachant pas ce que je pouvais lui dire afin de ravoir mon oiseau qui ne lui restait que peu de temps à vivre.

J’avais les joues rouges de gêne, mon chapeau dans une main et mon sac dans l’autre, Roxie sur la tête.

- Eum… Désolée madame ! Je… Je ne voulais vraiment pas! Il n’a pas fait exprès et… ET moi non plus d’ailleurs! Je… Je ne peux pas le contrôler… C’est un oiseau malgré tout.

I can't be me right now ▬ Yami & Béa

Elle la regardait. Effectivement, personne ne venait la chercher. Et elle ne paraissait pas énormément propre non plus.
Yami commença la glace au citron et au litchi, ne pouvant finalement résister à cette douce odeur. L'autre glace n'allait pas couler avant un moment de toute façon, froide comme elle était.
La petite fille avait commencé à chanter. Sa chanson parlait d'un oiseau, croyait comprendre Yami. Elle ne pouvait pas l'entendre au mieux, mais comprenait un minimum ce qu'elle disait à cette distance. Elle chantait donc, manipulant ce qui semblait être une feuille. Yami venait de remarquer qu'elle n'avait plus son petit chapeau comme il n'y a pourtant que quelque minutes quand elle l'avait aperçue. Elle le vit, par terre. Placé comme si la petite fille était une mendiante.
Elle n'avait pas de regret, pas de scrupule.. Disons.. Pas de réels sentiments positifs envers les enfants, mais face à cela, elle ne savait pas comment réagir. C'est une chose qu'elle n'avait jamais vu, du haut de ses dix-huit ans.
Dans tout les cas, la petite enfant n'avait pas pourtant l'air triste. Au contraire, elle chantait d'un ton enjoué, on aurait presque cru y entendre un fond de bonheur, dans cette voix.

.. Hein?

Un oiseau. Elle avait fait un oiseau, et maintenant il bougeait de lui-même. Yami était surprise de voir ça.

Son pouvoir, sûrement. Je me demande de quelle espèce elle est issue, celle-là.

En tout cas pour un pouvoir, il était bien accordé pour une enfant de cet âge.
Des enfants s'étaient même approchés, formant un groupe de gamins devant-elle, l'acclamant.

Soudain, Yami s'immobilisa, ne bougeant plus d'un poil. Un truc était sur sa tête, elle ne savait même pas quoi, mais elle le sentait bouger sur ses cheveux noirs.
La fille qui attirait son attention depuis tout-à-l'heure courra vers elle, semblant gênée autant que pressée.

- Eum… Désolée madame ! Je… Je ne voulais vraiment pas! Il n’a pas fait exprès et… ET moi non plus d’ailleurs! Je… Je ne peux pas le contrôler… C’est un oiseau malgré tout.

Yami la regarda, interloquée. Elle regarda ensuite au loin, tout les enfants la regardait, les parents de ceux-ci aussi. Elle ne fit pas plus d'histoire.

- Ce n'est pas grave, reprends-le.

Dit-elle tout en penchant sa tête vers l'avant, histoire qu'elle puisse le récupérer. Ne le sentant plus, elle releva la tête.
Elle regardait la petite fille. Ne sachant que faire, ne sachant que dire. La situation lui était si unique. Elle avait beau ne pas particulièrement apprécier les enfants, la petite fille avait vraiment l'air seule, sans parents.

Fait-elle vraiment ça pour avoir de l'argent? De l'argent.. Pour des bonbons? Ou pour vivre?

Yami ne pouvait pas agir comme à son habitude devant cette scène qui s'était jouée devant-elle.

- Dis moi, tu es toute seule? Tout ses parents, il y a les tiens dedans? Tous ces enfants, tu les connais?

Ça m'étonnerait qu'elle les connaissent vu leurs attitudes..

Yami hésita. Vraiment, elle ne pouvait pas rester de marbre. Elle était souvent caractériser de femme n'ayant aucun cœur, mais aujourd'hui serait l'exception.

- Tu as mangé? Tu as de l'argent? .. Il te manque quelque chose?

© By Halloween sur Never-Utopia

Bonne madame, gentille madame. Je pris l’oiseau. Il n’en avait plus pour longtemps. Je le sentais. C’est pour ça que je le laissai s’envoler de nouveau. Je ne sais pas exactement où il allait tomber, mais cela ne me dérangeait pas du tout. J’étais habituée maintenant à ce que mes mignonnes petites choses naissent, grandissent et meurent. J’étais encore plus contente de savoir que Roxie me suivait encore, même après toutes ces années. Roxie est trop gentil. C’est mon premier, mais loin d’être le dernier origami que j’ai fait de ma vie.

Je regardai mon oiseau qui redevint un simple morceau de papier plié alors qu’il tentait d’attendre un arbre. Le morceau de papier retomba lentement, doucement au sol, comme si la chose n’avait jamais existé. J’irais l’enterrer un peu plus tard.

- Merci madame.

J’allais repartir. Je veux dire, je ne savais pas quoi dire d’autre à la madame. Je m’étais déjà excusée, après tout. Et j’avais besoin d’un peu de sous, si ça continuait… on allait me voler mes faibles revenus que les parents avaient laissés dans mon petit chapeau… Que j’allais récupérer en vitesse. J’étais revenue à la madame parce qu’elle m’avait posé une TONNE de questions. Pourquoi elle voulait savoir tout ça? Je veux dire… Je suis quand même une grande fille qui a quatre (vingt dix) ans.

J’ouvris la bouche. Me demandant qu’elle fût la meilleure réponse à lui donner. Je devrais lui dire la vérité. Mes petites joues étaient toujours roses, à cause de ma petite course mais aussi par gêne de raconter ma vie à une inconnue.

- Je suis toute seule, madame. Mes parents ne son pas là et… et non je ne connais pas les enfants… Je viens tout juste d’arriver ici… Je vais bientôt les connaître, j’en suis certaine!

Je pris les quelques sous qui s’étaient rendus dans mon petit chapeau. Je les glissai dans la poche à Roxie, pour ensuite mettre mon chapeau sur ma tête étant donné le soleil que je trouvais un peu trop méchant aujourd’hui.

- Eum… Je n’ai pas mangé, madame et je n’ai pas d’argent non plus… En fait… Le seul argent que j’ai, ce sont ces quelques sous qu’on vient de me mettre dans mes poche.

Qu’est-ce qu’il me manquait ? Tout ? Mais il y a une seule chose qui me manquait vraiment. MAIS. VRAIMENT. C’était… Absolument tout. De la nourriture, de la compagnie, d’une place pour dormir, un toit, des vêtements…

Je n’avais que le strict minimum en ma possession était c’était tout. Il ne fallait même pas songer à ce que j’ai des choses de valeurs.

Parce qu’elles sont inexistantes. Tout ce que j’ai de précieux, c’est Roxie et mes feuilles pour faire mes origamis.

Je m’assoyais sur le sol, en face de la madame. Parce que j’en avais tout simplement envie.

- Il me manque un toit madame.

Je n’allais pas lui dire où je dormais présentement, sinon elle serait… Je ne sais pas du tout. Je sortis une feuille de papier de mon sac et je me mis à jouer avec elle, ne sachant pas exactement qu’elle forme qu’elle aurait, mais… On verrait bien.

she seems like she's saying "help me" ▬ Yami & Béa

Elle le laissa s'envoler de nouveau, tandis que Yami suivait ce papier. Enfin, que dis-je ce papier, cet oiseau, plutôt. C'était fascinant de voir un tel pouvoir, mais si triste au final.

Bien triste, effectivement..

Se dit Yami, lorsqu'elle baissa le regard pour suivre la longue chute de l'oiseau. Avait-ils une espérance de vie ? Y en avait-il qui pouvait durer plusieurs années ? Était-ce arriver qu'ils meurs après être.. Comment dire.. « Né » ? Autant de question dont elle n'avait pas les réponse, malheureusement.
Elle avait vu tout ça avant de lui poser ses questions, auxquels d'ailleurs elle lui répondit ceci.

- Je suis toute seule, madame. Mes parents ne son pas là et… et non je ne connais pas les enfants… Je viens tout juste d’arriver ici… Je vais bientôt les connaître, j’en suis certaine! Eum… Je n’ai pas mangé, madame et je n’ai pas d’argent non plus… En fait… Le seul argent que j’ai, ce sont ces quelques sous qu’on vient de me mettre dans mes poche.

Yami en restait bouche-bée. Elle entrouvrit la bouche, ne sachant que dire face à cela, tandis qu'elle pensait à ce qu'elle pouvait, voir devait faire pour cet enfant. Pourquoi se sentait-elle obligée de devoir y faire quelque chose alors qu'elle haïssait les enfants ? Pourquoi alors que les seuls mots qu'elle avait quand elle pensait à un gosse c'était « Un truc chiant qui rale et chiale tout le fucking time » ?
Pour le coup, autant elle ne savait pas pourquoi, autant le seul truc qui lui venait pour trouver une réponse à ces questions n'était pourtant qu'un seul mot. Le bon-sens.
Au moment où elle la vit s'asseoir, elle, se décida à se lever.

- Il me manque un toit madame.

C'était la phrase de trop, les mots sortirent enfin de sa bouche, et un sourire rassurant qu'elle n'avait nul habitude de faire essaya tant bien que mal de se dessiner sur son visage.

- Viens, je vais t'aider.

Elle lui tendis la main pour l'aider à se lever, après avoir fait tenir les deux glaces dans sa deuxième main, afin de repartir vers le marché. La petite fille tenait un bout de papier qu'elle avait sortit de sa poche tantôt dans son autre main, cela fit sourire Yami.

J'espère qu'elle ne fait pas ça juste pour se faire de l'argent et qu'elle y prend un minimum plaisir..

Au fait, elle y pensait. Elle avait de l'argent, pas la peine de se manger les deux glaces en juives.

- Laquelle tu veux ? Tu as le choix entre : Framboise, Vanille et Chocolat ; ou Citron, Litchi et Citron Vert. Ah et au fait, tu t'appelles comment ?

Elle la laissa choisir, avant de reprendre son chemin, cela lui faisait plaisir de lui donner une de ses deux glaces.

Bon, après un petit moment de réflexion, qui ne fut pas si long, cela lui vint naturellement : Elle ne pouvait pas laisser la petite dehors. Elle ne savait pas encore quelle âge elle avait mais c'était évident. Elle allait la ramener dans son petit chez elle et s'occuper d'elle. Enfin, avant tout, elle allait zieuter un peu dans le marché ce qu'il serait bon de faire à manger, du coup. Elle ne connaissait pas les goûts de la jeune petite, et s'en alla donc taper dans quelque chose de sûr : Une pizza. Tout le monde aime la pizza. Du moins, elle, elle adorait la pizza.

- Dis moi, tu aimes quoi comme ingrédient ?

Restait-il à savoir quoi mettre, dans cette pizza.

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