Sujet: Ta truffe dans mon cannabis, ta tête j'la dévisse! [PV - Beloved Hanazawa] Mar 16 Sep - 21:13
Ta truffe dans mon cannabis, ta tête j’la dévisse ! [PV – Beloved Hanazawa]
Parfois, il suffit d’un mot pour changer l’existence d’un être. Pour d’autres, c’est une phrase. Dans mon cas, tout se déroula autour de mes dix-sept ans. Lorsqu’au creux d’une phrase, mon géniteur laissa échapper ces paroles ; « élever l’autre batarde »… C’est à partir de ce jour qu’une fissure se créa en moi. Comprendre que quelqu’un manque à ma vie, ça me ronge depuis des années. Et bien sûr, quand on est mal et seul, c’est souvent l’idée la plus stupide qui s’offre à nous. Et ce soir-là, la ville et ses lumières m’emprisonnèrent dans leurs filets.
D’humeur provocatrice, je prenais soin de mon apparence. Une chemise noire, entrouverte, dévoilant mon torse. Un pantalon de cuir moulant. Des baskets légèrement montantes. Et un manteau court à fourrure. Simple mais sans être négligé. Pour ma chevelure, un simple passage de ma main dans ma crinière, et tout était parfaitement ajusté. Me précipitant dehors, le regard flamboyant et aguicheur. Pleins de créatures défilaient ici. Leur étrangeté m’attirait terriblement, mais de multiples sentiments se mêlaient en moi. J’aurais volontiers laissait une de ces femelles approcher de mon esprit animal, mais je guettais les alentours à la recherche d’un signe de celle que j’attendais. Finalement, ce fut un bar à l’écart de tout qui m’attira. Assis, dans un coin, guettant chaque être aux alentours, j’accumulais les verres. Des liquides, toujours un peu plus liquoreux, s’emparaient de moi. Et en quelques minutes, je jetais mon dévolu sur une demoiselle. Je ne me souviens que de peu de choses la concernant, si ce ne sont ses courbes magnifiques et sa main, serrant la mienne pour m’entrainer chez elle. Là, je ne me souviens que des lignes de poudre blanches qui nous retournèrent l’esprit avant que nos corps brulants ne s’échouent dans ces draps satinés… Et à cet instant, le vide.
Un frisson, délicat sur ma peau. Parcourant mon échine avant de venir s’échouer dans le bas de mon dos. Un second frisson, plus intense cette fois-ci. Mon corps se réveillait dans un sursaut léger. Un soupir d’aise, semblable à un gémissement délicat, puis un battement de cils. Alors que mon regard, encore flouté par le repos dont j’émergeais avec difficulté, parcourait les environs, je découvrais peu à peu les lieux… Cela faisait maintenant cinq jours que j’étais arrivé sur l’île d’Another, et tout autant de jours où m’intégrer me semblait difficile. Moi qui quittais tout pour repartir de zéro. A vrai dire j’avais réellement du mal à laisser vivre ma vraie nature. Mon père, lui-même animal au fond de lui, m’avait donné comme seul consigne de toujours me cacher. Mais ici, beaucoup de gens étaient comme nous. Et peut-être même que celle qui partageait mon sang était ici. Tout cela me donnait envie de me battre, mais une certaine détresse rongeait mon âme… Et c’était sûrement à cause de ça que je me retrouvais ici. Ou alors par simple stupidité.
La drogue et l’alcool que j’avais ingéré m’avaient retourné l’esprit. Mais j’étais ici, à l’extérieur, et apparemment bien loin du centre-ville, et loin de tout signe de vie. La douleur et les courbatures endolorissaient tous mes muscles. Je me remémorais peu à peu tout ce que j’avais vécu la veille, et commençait à reprendre possession de mon corps…
Me redressant doucement, je me rendis alors compte du décor environnant. Une immense forêt m’encerclait, m’oppressant presque. J’avais cette impression étrange, cette sensation que les branches m’étouffaient, et que les branches me murmurait, tous ensemble, des secrets inaudibles. Je faisais un bad trip. Je commençais à éprouver un manque. Il me fallait trouver un peu de cette poudre magique avant de retourner chez moi sans soucis. M’élançant à travers la verdure environnante, un lac m’apparut soudainement. L’air frais parcourait mon visage, alors que mon esprit s’égarait peu à peu. Il fallait que je trouve une solution. Qu’une idée m’apparaisse. Et la seule chose qui se dressa face à moi fut un chalet. Un sourire se dessina sur mon visage…
Alors que je courrais éperdument vers cette habitation, elle se détaillait au fil du temps. Abandonnée, elle ne semblait pas habitée, et ce depuis un moment. Mais elle me semblait suffisamment en bon état pour m’abriter le temps que je me remette de mes émotions. M’approchant doucement de la porte, je la poussais non sans une certaine force… La pièce était vide. D’un geste je m’enfermais, me laissant tomber au sol. Quand soudain, un bruit explosif se fit entendre. Les yeux écarquillés, je guettais le plafond, commençant à m’inquiéter pour ma vie. Ma tête commençant à tourner doucement, je vis la source du bruit : une latte du parquet.
A quatre pattes, je me dirigeais lentement vers celle-ci. Elle semblait amovible. Ma curiosité me rongeant, je la fis bouger, avant d’apercevoir la supercherie. Elle dissimulait une sorte de planque. Et sur ce fait, ma truffe de félin ne pouvait pas me tromper. De la drogue remplissait les cales du navire sur lequel je venais d’embarquer. Me léchant les babines, je me laissais échouer, tête la première, dans ce magnifique trésor. Alors que l’un de mes canines venait entailler un joli paquet, le produit s’emparant de moi, je sentis quelqu’un s’approcher. Un animal… Me projetant, par instinct, à l’autre bout de la pièce, je guettais la porte, prêt à bondir.
Sujet: Re: Ta truffe dans mon cannabis, ta tête j'la dévisse! [PV - Beloved Hanazawa] Mer 17 Sep - 14:52
❝ Ta truffe dans mon cannabis, ta tête j'la dévisse! ❞
en collaboration avec Katsuro Hanazawa
Vide, son stock. Au contraire de ses mains, qui étaient bien pleine ce soir là. C'était la première fois que sa petite vente lui rapportait autant. Caressant la bonne petite liasse de billet, la jeune femme était bien satisfaite d'avoir vider ses réserves de drogue. Jamais elle n'aurait penser qu'il pourrait y avoir tant de potentiel acheteurs par ici, mais ce n'était pas une surprise décevante bien au contraire, et au moins grâce à cette merveilleuse nouvelle, l'hybride allait se faire une masse de pognon... Et elle s'en léchait les babines d'avance... Oooooh les heures de shopping qu'elle allait pouvoir faire sans se soucier des prix affichés sur ces foutues étiquettes qui d'habitude, la frustrait tant! Il fallait dire aussi que Beloved avait l'art d'attirer le client... Ce soir elle avait mit le paquet. Dans sa petite robe blanche arrivant à ses genoux, pour éviter le trop vulgaire, le tissu était tenu par des petits nœuds de la même couleur au niveau de ses épaules, et laissait le dos pâle de la demoiselle nu. Sa longue queue noire féline à découvert, et fouettant silencieusement l'air, et son regard vairon à guetter le moindre acheteur, la jeune femme attirait l'attention, et les regards. Heureusement qu'aucuns flics n'étaient passés par là... Au pire, elle aurait surement couru plus vite que lui. Ou alors elle aurait su user de ses charmes suffisamment pour le convaincre de la laisser tranquille. De finir dans son lit. Ou même de lui en acheter, de la drogue. Aaaah quel plaisir c'était d'être une jolie femme, qui avait tout pour elle -le corps, le minois, l'originalité exprimé dans le regard aux couleurs si particulières et ses appendices animaux- et qui savait y faire avec les hommes. Car oui maintenant, avec le temps, elle les connaissait par coeur, ces hommes ... ♥
Grâce à ce petit soulagement, et à cette satisfaction ultime, l'orpheline avait passée une nuit par-faite. Bien que s'étant sentie seule pour une fois dans son grand lit 2 -voir 3- places, elle se réveilla d'un bond pour éviter de trop flemmarder et de se rendormir aussitôt. La douche de ce matin là lui parut exquise, et le contact de la moindre goutte d'eau chaude faisait frémir l'épiderme blanc comme neige de la panthère. C'était dans une humeur merveilleuse qu'elle allait passer sa journée. Et la question de 'que faire' ne se posait même pas. Elle devait maintenant retourner prendre de quoi vendre encore ce soir, si elle n'était pas trop fatiguée pour. En sortant de la douche, et enroulée dans une courte serviette de bain bleu marine, la demoiselle se posa bien 5mn devant son armoire, à réfléchir à sa tenue d'aujourd'hui. Tant de choix et de possibilités la laissait pensive, et elle gaspilla bien encore 5mn de plus, avant d'opter pour un slim déchiré noir, et un simple petit top rouge sang sans manches. Après avoir libérer sa queue du tissu serré, et l'avoir laisser tranquillement tomber entre ses jambes, à l'air libre, c'est ses escarpins qu'elle enfila, appréciant de grandir bien de 5cm en enfilant ces petites merveilles pour lesquelles elle avait bien dépenser 120e. Mais elles valaient le coup. Avant de sortir, la jeune femme attrapa le bout de ruban blanc qui trainait sur sa petite coiffeuse, et orna sa queue de féline de ce dernier en le nouant à son bout. C'était ça aussi, Beloved. Savoir ajouter de petits détails qui la rendait unique, et irrésistible. Surtout irrésistible. Avant de sortir, et en passant devant sa commode, elle attrapa l'étui qui protégeait son arme favorite et dont elle ne se séparait jamais, un petit poignard bien affuté. Elle était rapide et agile, mais pour se défendre agressivement, ca ne l'aidait pas vraiment. Alors autant être prudente.
En à peine deux minutes, elle s'était trouvée dehors. Et encore, elle avait croisé un joli garçon à qui elle avait prit le temps de faire la bise, avant de s'éclipser. Ce qui l'amusait c'était que la plupart du temps, les gens ne savaient pas faire la différence entre séductrice et fille facile. Et je vous laisse deviner la quelle des deux est Beloved. Ce n'était pas rare que la jeune femme mettent ses proies en appétit et les laissent en plan. Cela faisait même partie de ses petits plaisirs quotidiens. Voir le désespoir et l'incompréhension dans leur yeux vides d'intérêts face aux siens. Eux, eux qui ne rêve que d'assouvir leur appétit grandissant en venant dévorer l'enveloppe charnelle de la déesse humaine de leur pulsions et désirs frustrés. Pour eux, Beloved ne restera jamais qu'un souvenir, qu'un fantasme. Qu'ils essayent de l'attraper entre leurs filets, qu'ils ne feront que brasser de l'air. La jeune femme était libre et belle, tant que parfois même vous pourrez voir la lune rougir de jalousie face à sa peau d'albâtre, et à ses formes voluptueuses, sculpté dans le plus beau des marbres. Elle était belle... Belle à en être dangereuse .Elle attendait encore le jour où elle rencontrerait l'homme... Cet homme. Différent. Qui la ferait rêver. Mais elle savait bien que ce n'était pas prêt d'arriver... Quel dommage. Mais sans celui ci, elle continuerait sa vie étrange, non sans une certaine touche de culpabilité... C'est à ses pieds que les mâles se jettent. C'est dans l'épaisse jungle de sa crinière corbeau qu'ils doivent rêver de se noyer. Elle... Oui elle... Encore elle, et seulement elle. C'était son repas. Ce qui la maintenait en vie jour après jour. Les regards amoureux ou envieux, les mots doux ou crus, les caresses plus ou moins douces... Sans ça, Beloved ne serait pas ce qu'elle était. Elle était une créature qui se devait de n'être pas touchée qu'avec les yeux... Enfin, si vous aviez la chance qu'elle vous laisse faire.
La demoiselle se fit porter sur le chemin par ses jambes fines et agiles, qui sautillait pour rejoindre lentement mais surement, la planque où se trouvait tout son précieux stock. Et, alors qu'elle était encore à bien 50m de la cabane où il se reposait, l'odorat de l'animal put le détecter aisément. Cette douce odeur enivrante se glissa jusqu'aux narines sensibles de la féline, se délectant un instant de cette odeur dont elle semblait ne jamais se lasser. Ses lèvres s'étirèrent lentement, et éclaira d'une douce lueur la figure singulière de sa détentrice. Qu'elle était bien plus délicieuse, ce doux rictus aux lèvres. Pourtant, c'était rare que ce dernier pointe facilement le bout de son nez. Les sourires de Beloved, bien que présents, étaient rarement sincères. Souvent, ils étaient moqueurs. Ou taquins. Mais ne trahissait que peu le léger bonheur que pouvait ressentir la palpitant de la panthère au plumage de corbeau. A pas de loup, elle avançait, sans un bruit, malgré ses talons et la fine couche de feuilles fatiguées et à terre sur laquelle elle marchait. Elle avait ce don, de se faire toute petite et discrète quand elle le désirait. Elle ne marchait pas, elle flottait. Elle dansait. Ce n'était pas pour rien qu'elle pouvait se faire oublier, jusqu'à en disparaitre , littéralement... Mais étrangement, elle perdit bien vite son sourire, alors qu'après après renifler l'air de nouveau, une odeur se mêlait à celle de la drogue... Une odeur pourtant pas si étrange que ça... Comme si elle l'avait toujours connu sans le savoir... Comme si elle avait été là, toujours, près d'elle, sans pour autant être présente. Une odeur si familière et pourtant si inconnue... Les perles bicolores de la féline s'entrefermèrent, comme pour se concentrer un peu plus sur l'odeur, mais n'arriva à rien... Autant aller voir d'où elle provenait...
Sur le pas de la porte de la pauvre bicoque fatiguée, la demoiselle pouvait distinctement entendre du mouvement à l'intérieur. Ses sourcils se froncèrent aux dessus de ses yeux, alors qu'après une seconde d'hésitation, elle portait sa main frêles à la poignée de bois sale et qui tombait presque en morceau. Comptant mentalement, elle ouvrit en grand la porte, laissant cette dernière claqué contre le mur une fois arrivé au plus qu'elle pouvait, grinçant douloureusement en laissant l'entrée ouverte, dévoilant la silhouette de Beloved, détourée par les rayons de soleil matinaux aux yeux de l'intrus. C'était un mâle, ça, elle n'avait pas eut trop de mal à le remarquer. Elle avait du le surprendre, ou elle avait du la sentir arrivé, vu qu'il était tout au fond de la pièce principale, tout à l'opposée de sa position à elle. Un long silence s'installa, alors qu'elle finissait par s'avancer dans la cabane, ses talons claquant sur le bois humides qui servait de sol, et referma la porte derrière elle, avec autant de douceur qu'elle l'avait ouverte, c'est à dire aucune. Les yeux rivés sur cet étrange garçon, la féline remuait lentement sa queue féline ornée de son ruban, alors que ses oreilles, elles, étaient bien fièrement dressées au dessus de son crâne, signe qu'elle était attentive au possible. Peut être était il un flic qui avait trouvé son stock. Peut être était il juste perdu. Peut être qu'il voulait aussi voler sa drogue. Et surtout, peut être n'était-il pas seul. Elle devait rester sur ses gardes et être prête à se défendre ou à fuir, selon les différentes options qu'elle s'était faite défiler en tête. Portant sa main à son dos, elle attrapa le petit poignard qu'elle gardait toujours sur elle, et le sortit, pour le pointer vers le brun, ses doigts fermement serrés autours du manche noir
«T'es qui toi? D'où tu sors? Qu'est ce que tu fous là? T'es seul? Répond!»
C'était pas vraiment dans les habitudes de Beloved d'accueillir des hommes ainsi, mais là, elle craignait bien trop pour son stock et sa sécurité pour se montrer agréable et polie. Ses yeux perçants ne lâchant pas le garçon une seule seconde, elle avançait lentement, l'arme toujours pointé vers lui, signe qu'il n'avait pas intérêt à faire un pas de travers, où elle pourrait se montrer beaucoup moins patiente, et beaucoup plus réactive. Ses oreilles s'activaient au dessus de sa jungle sombre de cheveux, et guettait le moindre bruit qui pouvait provenir de dehors, où dedans, même si c'était pas bien grand, la salle de bain était fermé, et quelqu'un pouvait très bien y être. Après avoir humer plusieurs fois l'air, elle s'osa à se dire qu'il était apparemment seul ici, ou du moins pour le moment. La poitrine de la belle, soulevée par son souffle court, trahissait le calme apparent qu'elle pouvait laisser paraitre. Elle n'avait jamais été très à l'aise face au danger, et même si foutre une bonne raclée à des pimbèches ne lui faisait pas peur, elle ignorait si ce garçon était armé, ou attendait des renforts, ou des potes. Sans rien dire, et en attente de ses réponses, elle l'observait sans gène, et certains de ses traits la perturbait, tout comme son odeur. Il sentait l'animal. Une touche, légère, pas désagréable, un peu comme elle. Il avait les cheveux aussi sombres et épais qu'elle, et il avait cette touche dans le regard qui exprimait bien des douleurs passées. Les muscles de la demoiselle se détendirent, et ses doigts autours de son arme desserraient le manche, comme si en si peut de temps, elle avait répondu à certaines de ses questions seule, et ne le considérait 'pas trop' comme une menace digne de ce nom... Et au contraire, une sorte de force inconnue semblait la pousser vers lui.
Sujet: Re: Ta truffe dans mon cannabis, ta tête j'la dévisse! [PV - Beloved Hanazawa] Sam 20 Sep - 23:15
Ta truffe dans mon cannabis, ta tête j’la dévisse ! [PV – Beloved Hanazawa]
Tapis au fond de la pièce, je me crispais de plus en plus. L’odeur se rapprochait… J’avais suffisamment été forcé à côtoyer une autre panthère sous le même toit pour en reconnaitre l’odeur. Une panthère, ici ?! Non, l’odeur ne m’était pas inconnue… Si mon père avait dormi dans un lit de roses et s’il avait privilégié les voyages au grand air, il aurait sûrement eut cette même odeur ! Si mon père avait été une femme. Si mon père avait été cette femme. Oui, si mon père avait été cette inconnue entre aperçue sur le pas de la porte, il aurait eu cette odeur. De multiples sentiments se mêlaient en moi, mon cœur et ma raison s’entremêlaient. Mais il faut croire que mon cerveau ressent une véritable aversion pour tout ce qui est réflexion, vu qu’il trouve toujours un moyen d’y échapper…
Un souffle puissant, intense, fit entrer la lumière dans la pièce. La porte s’écrasa dans un claquement étouffé contre les murs boisés de la cabane. Mon souffle en fut coupé… J’avais peur, mais j’étais terriblement curieux et impatient. Une silhouette se dessina dans l’encadrement de la porte. La lumière puissante qui m’éblouissait et détourait le corps de cet animal ne me permettait de distinguer que ses formes et ses courbes. Plissant légèrement les yeux, je la détaillais. Oui, c’était bel et bien une femme qui se dressait face à moi. Une magnifique demoiselle. Avec des oreilles et une queue ondulant doucement. Tout était silencieux, et je n’osais pas bouger. Elle s’avança alors un peu plus, explosant à nouveau cette porte, qui, au final, n’avait rien fait de mal. Moi qui m’étais infiltré ici, mon crâne subirait sûrement des douleurs bien plus grandes… Je déglutissais, l’observant un peu plus alors que ma pupille reprenait sa taille initiale.
Un slim noir déchiré. Les traces de ses combats précédents ? Un top rouge sang. Le sang des ennemis éventrés ? Des escarpins. Les pointes qui avaient servi de pieu pour les achever ? Alors que cette étrange mais ravissante demoiselle me fixait, je sentais mon cœur se calmait, doucement… Sa chevelure noirâtre et son regard vairon, bien que tous deux inspirent une certaine crainte, avaient l’effet inverse sur moi. Et c’est cet instant qu’elle choisit pour me menacer à l’aide d’un poignard, dissimulé dans son dos. La pointe de son arme me désignait dangereusement, mais, une de fois de plus par stupidité sûrement, je ne réagissais pas le moins du monde.
-« T'es qui toi? D'où tu sors? Qu'est ce que tu fous là? T'es seul? Répond! »
Son regard me transperçait, sondant mon âme, alors qu’elle se rapproche encore un peu plus. Au fond de son regard, je revoyais mon père lorsque je venais de le pousser à bout. Lui aussi m’avait menacé, avec sa pseudo autorité parentale et ses grands mots. Elle aussi allait m’annoncer qu’elle aurait dû choisir quelqu’un d’autre ? Ce regard me donnait envie de la défier… Ignorant complétement son arme, je laissais échapper un rire étouffé avant de me laisser glisser le long de ce mur, atterrissant lentement au sol, mes jambes se croisant avec dédain et nonchalance. Secouant vivement la tête, je fis tomber ma capuche et remis mes cheveux en place par la même occasion. Ainsi, je dévoilais à cette belle inconnue mes gênes animales et mes oreilles, totalement inattentives, et surtout mon calme olympien face à cette situation.
Tranquillement, je sortis de l’une de mes poches un paquet de cigarettes et un briquet. Extrayant l’une d’elle de son paquet, je la fis doucement s’embraser avec dextérité, rangeant rapidement tous mes ustensiles de suicide long et couteux. Une fumée mentholée s’échappait de mes lèvres, alors que je détaillais la demoiselle, un sourire aux lèvres.
-« Et toi ? C’quoi ce petit ruban ? T’as été croisée avec un chaton ? J’aurais bien caressé ton soyeux pelage pendant des heures après t’avoir fait visité le paradis des chats, au creux de tes draps et au creux de mes bras, mais ton couteau à beurre là, j’trouve ça légèrement tue l’amour, tu ne penses pas ? »
Un grand sourire parcourait mes lèvres, et je décidais de prendre une bouffée de nicotine avant de me relever d’un bond, la fixant droit dans les yeux. Elle m’intriguait. Moi qui, en temps normal, ne portait qu’un intérêt charnel aux demoiselles, je me sentais attiré par celle-ci. Mais c’était l’intérieur de son enveloppe qui m’attirait…
-« Si tu permets, je vais répondre à tes questions, mais à l’envers… Enfin. Déjà faudrait-il que tu pardonnes cet humour à deux balles que je t’ai infligé… »
Ecrasant cette cigarette à peine consumée sur le sol, je me rapprochais encore un peu d’elle, suffisamment pour m’imprégner en profondeur de son odeur. Elle m’inspirait le calme, le répit, et une certaine paix intérieure. Comme l’accomplissement d’une quête, d’une destinée. Et pourtant, la mienne était loin d’être achevée.
-« Bon… Déjà, oui, j’étais seul. Jusqu’à ce que la jolie jeune femme que tu es viennes me rejoindre. Ensuite. Je suis ici parce que… Bon, autant être franc. J’allais mal, je me suis défoncé, et j’me suis réveillé en plein milieu de la forêt. J’voulais juste m’abriter ici. Ensuite, je viens du Japon. J’suis arrivé ici y’a quelques jours, pour retrouver quelqu’un. Et moi, sinon, c’est Katsuro. Mais appelles moi Katsu, c’est plus convivial. »
Brusquement, mon sourire se transforma en une sorte de rictus de douleur. Le manque de substance étrangère et addictive dans mon organisme créait un manque atroce, qui me faisait perdre les pédales. Je me ridiculisais sûrement face à cette princesse, mais mon corps était meurtri de douleurs intenses. Comme une marionnette délaissée, je retombais à terre, dans mon état initial. Toutes mes douleurs passées parcouraient à nouveau mon esprit, le blessant un peu plus. Les larmes envahissaient mon regard, et je repensais à celle que je cherchais.
Des années entières passées avec un manque à combler… Grandir lorsqu’un être manque au votre, c’est un supplice permanent. Mais je ne sais pas ce qui est le plus dur à vivre. Toute cette enfance, cette adolescence, avec un déchirement incompréhensible en moi. Cette sensation que personne ne peut me comprendre, et que personne ne pourra jamais m’accompagner dans ce monde hostile. Cette impression permanente de conflit intérieur, et cette recherche stupide de quelqu’un avec qui passer le temps, de quelqu’un avec qui pouvoir découvrir et profiter du monde. Juste un être avec qui tout partager…
Oui, les douleurs de mon enfance avaient été intenses. Mais au final, est ce que je n’avais pas souffert encore plus en comprenant les raisons de tous ces chamboulements. Cette révélation avait, sur l’instant, détruis ma vie. Puis j’avais compris qu’au final, tout ce que j’avais pu subir jusque-là, ce n’était pas la vie. Juste son reflet le plus sombre… Et j’avais repris tout espoir de pouvoir découvrir et prendre possession du monde environnant aux côtés de quelqu’un. Oui, l’espoir m’avait saisi. Il m’avait poussé à trouver en moi du courage, à me surpasser et à me saigner pour retrouver celle qui manquait à ma vie. Celle que j’aimais sans même la connaitre. Celle qui me complétait… Et elle était peut être ici, tout près de moi…
Mais, après tout… Et si elles se connaissaient ? Entre félins, on s’entraide sûrement par ici ! Alors que mes iris bordeaux devenaient des lacs de solitude et de détresse, je relevais doucement le regard vers la jeune femme en face de moi. Quitte à devenir un junkie ou un serial dépressif, autant obtenir des informations… -« Dis moi, ce serait cool si tu pouvais répondre aussi à mes questions.. »
J’étais épuisé. A bout de force. Au fond de moi se mêlaient une certaine peur et une certaine détresse. La jeune femme et son attitude n’étaient pas vraiment rassurantes, mais surtout, elle semblait assez hostile quant à ma présence en ces lieux. Et puis, toutes ces recherches. Je perdais peu à peu espoir. Si je ne la trouvais pas ici, ma vie n’avait plus aucun but, plus aucun sens… Elle avait sûrement cet aspect animal. Mais peut-être qu’elle n’avait pas eu le temps de voir les âges passer et de savourer cette vie bien amère. Je n’en savais rien, et bien trop de choses rodaient en moi pour être ne serait-ce qu’un minimum objectif. Alors que mon corps se laissait doucement bercer par des frissons, je repris une nouvelle cigarette.. J’allais peut être mourir ici, mais je voulais retrouver ma petite sœur… Je voulais la revoir… Juste une fois.
-« Est-ce-que tu connais des filles avec des gênes félins, comme nous ? Des gênes de panthère… Ou même une fille qui a grandi sans son père. Ou encore une femme qui aurait des traits en commun avec moi, même minimes… Une attitude similaire, j’en sais rien… Ou encore, même si ça peut paraître stupide, quelqu’un qui aurait déjà entendu parler de ma famille. Enfin, je te dis ça, tu ne connais que mon prénom… »
Mon regard se relevant vers elle, j’y puisais du courage, de la force, et même un peu de puissance. A croire que sa présence m’apportait un certain réconfort. Un sourire aux lèvres, je lui dis alors, la fixant droit dans les yeux.
Sujet: Re: Ta truffe dans mon cannabis, ta tête j'la dévisse! [PV - Beloved Hanazawa] Dim 21 Sep - 15:58
❝ Ta truffe dans mon cannabis, ta tête j'la dévisse! ❞
en collaboration avec Katsuro Hanazawa
En alerte, la panthère suivait des yeux le moindre mouvement du brun, que ce soit celui de ses cils, de ses lèvres, même de sa poitrine qui remuait au fil de sa respiration. Une fois ses oreilles dévoilées sur son crâne, elle laissa échapper un faible soupire d'entre ses lèvres, qu'elle même ne comprenait pas. Elle n'avait encore jamais rencontrer quelqu'un comme elle. Enfin, des hybrides, si, ca courrait pas mal les rues ici, mais une panthère... Elle avait longtemps cru qu'elle était seule, ici, à détenir ce gène. Et quoi de plus désagréable que se sentir si a part des autres. Des chats, y en avait des tonnes, si elle avait voulu, elle aurait put s'en contenter, après tout c'était des félins comme elle. Mais à ses yeux, cette race, détenue de son parent inconnu, avait beaucoup plus d'importance que ça. Ce n'était pas un simple détail, c'était ce qui faisait d'elle ce qu'elle était. Puis quand il attrapa de quoi s'en griller une, elle ne se fit que plus méfiante et resserra sa prise sur son manche, qu'elle desserra de nouveau en voyant que ce n'était qu'un paquet de cancer sur tige, et de quoi la faire vivre.
« Et toi ? C’quoi ce petit ruban ? T’as été croisée avec un chaton ? J’aurais bien caressé ton soyeux pelage pendant des heures après t’avoir fait visité le paradis des chats, au creux de tes draps et au creux de mes bras, mais ton couteau à beurre là, j’trouve ça légèrement tue l’amour, tu ne penses pas ? »
Ses bras s'alourdirent, et elle rabaissa sa garde, rangeant son poignard. Après tout, si il avait voulu l'agresser, il aurait répliquer bien rapidement. Là, il ne semblait pas vouloir se battre, et la légère crainte et surprise de la voir, elle avait put la lire dans le creux de ses yeux. Non, elle n'avait, pour le moment, rien à craindre de cet étrange inconnu.Mais c'était... Dangereux et courageux. Elle qui venait de lui ponter sa lame presque sous le nez, il venait la traiter de petit minou, et la draguait ouvertement? Non pas que cela lui déplaisait, mais elle trouvait ça plutôt inhabituel. Surtout après lui avoir foutu une frousse comme ça. C'était peut être sa manière à lui de se rattraper. Faire genre de "Ouais, j'ai faillit me pisser dessus, mais ta vu j'reste un type assez cool pour te faire d'la drague". Ok, ça lui plaisait assez, et il réussit à venir arracher un sourire amusé, des lèvres de la belle créature. Une de ses mains blanches comme le marbre vint se perdre dans ses cheveux sombres, et elle soupira un bon coup, pour évacuer la pression qui avait tendu chaque muscles de son corps, qui était devenu prêt à tout pour protéger son précieux stock de drogue adoré. Il se relevait, et lui faisait face à présent, bien qu'elle gardait une bonne petite distance de sécurité.
« Si tu permets, je vais répondre à tes questions, mais à l’envers… Enfin. Déjà faudrait-il que tu pardonnes cet humour à deux balles que je t’ai infligé… Bon… Déjà, oui, j’étais seul. Jusqu’à ce que la jolie jeune femme que tu es viennes me rejoindre. Ensuite. Je suis ici parce que… Bon, autant être franc. J’allais mal, je me suis défoncé, et j’me suis réveillé en plein milieu de la forêt. J’voulais juste m’abriter ici. Ensuite, je viens du Japon. J’suis arrivé ici y’a quelques jours, pour retrouver quelqu’un. Et moi, sinon, c’est Katsuro. Mais appelles moi Katsu, c’est plus convivial. »
Tandis que le reste de sa cigarette mourrait lentement au sol, elle l'avait écouter sans broncher, et en lui permettant de s'approcher un tout petit plus d'elle, alors qu'il ne s'était pas passé un instant sans qu'elle le fixe de ses grands yeux vairons clairs. Alors, il était porté sur la drogue aussi. C'était surement ses instincts, sans même qu'il s'en rende compte, qui l'avait ramené jusque là. Sa petite truffe de félin avait repérer SA drogue et l'avait inconsciemment ramener a la cabane pour qu'il puisse refaire un peu le plein de ce doux élixir de joie. De plus, il cherchait quelqu'un? Etait il un de ces roméos qui suivent ses bien aimés jusqu'au bout du monde pour les retrouvé et ne pas briser leur amour? Naaah, il avait clairement tout d'un type qui aime passer de nana en nana, à tester un peu tout ce qui lui passe par la main. En posant ses mains sur ses hanches, elle fouetta d'un coup l'air de sa longue queue sombre, juste avant que ce dénommé "Katsuro" vienne visiblement lâcher prise, et se retrouve, cul au sol, sans aucune explication. Elle, avait sursauté, et n'avait n'eut que le temps d'apercevoir la grimace de douleur qui avait transformé son visage quelques secondes avant qu'il tombe.
Par instinct, la demoiselle alla un peu plus proche de lui, et s'assit juste à ses cotés, pour se mettre à sa hauteur, et l'observer d'un peu plus près, pour s'assurer qu'il n'était pas tout de suite entrain de lui mourir entre les doigts, même si ses sourcils restaient hostilement froncé -après tout, il était félin, et tout ça ne pouvait être qu'une ruse pour mieux la poignarder par derrière-. Même si le peu de gens qui la connaissaient la traitait de "salope sans coeur" ou de dérivé de ce genre, elle n'avait jamais prit ça au sérieux, car elle savait, elle, ce qu'elle valait. Elle n'avait eut que peu d'amis. Et par amis j'entend les vrais, ceux qui s'inquiètent pour vous, qui sont là pour rire ou pleurer avec vous, pas ceux qui viennent vous faire les yeux doux pour que vous les dépanniez par du fric ou une clope, ou encore ceux qui veulent votre cul. Malheureusement, par sa façon d'être -et son caractère de cochon- et son physique un peu trop attirant, Beloved avait plus souvent tendance à attirer des trouduc que des vrais amis. Et puis, même dans son enfance, elle n'avait jamais eut personne à qui parler. Sa mère était bien trop occupée à pleurer dans son lit et à vider les bouteilles d'alcool jusqu'à mourir de chagrin. Elle lui avait voler son enfance. Non, non, ce n'était pas elle en fin de compte, la fautive. C'était son père. Ca n'as toujours été que lui. S'il serait parti avec sa mère, rien de tout cela ne serait arrivé, et peut être que sa génitrice serait toujours en vie, et peut être que Beloved ne serait pas ce qu'elle était aujourd'hui, à courir après l'affection qu'elle n'avait jamais reçu.
« Dis moi, ce serait cool si tu pouvais répondre aussi à mes questions.. »
Des questions? A lui poser à elle? Le sourcil droit de la panthère se haussa alors qu'elle se relevait calmement en hochant la tête, positivement, comme pour dire qu'elle se taisait, et qu'elle l'écoutait docilement tout en s'éloignant lentement mais surement de lui, en humant calmement l'air, comme pour chercher quelque chose
« Est-ce-que tu connais des filles avec des gênes félins, comme nous ? Des gênes de panthère… Ou même une fille qui a grandi sans son père. Ou encore une femme qui aurait des traits en commun avec moi, même minimes… Une attitude similaire, j’en sais rien… Ou encore, même si ça peut paraître stupide, quelqu’un qui aurait déjà entendu parler de ma famille. Enfin, je te dis ça, tu ne connais que mon prénom… »
Pendant qu'il parlait, elle, venait s'installer près de la latte mouvante, vers le canapé sale trônant au milieux de la pièce. Elle reprit son arme qui était de nouveau cachée dans son dos, et vint la glisser entre deux lattes, pour faire levier, et dégager celle qui était prévu à cet effet. Ses oreilles dressées sur son crâne pour l'écouter sans en perdre une miette, elle tendit son bras sous le parquet, et attrapa un petit sac plastique, dans lequel elle prit un peu d'herbe, qu'elle gardait dans sa main, avant de tout ranger ce qu'elle venait de tripoter. En s'assurant que la latte était bien remise et que tout paraissait niquel, elle se réinstalla à ses cotés, et en sortant son filtre, une feuille, et du tabac, elle prépara calmement un joint, qu'elle partagerait avec lui pour lui redonner un peu d'énergie, ou au moins, de quoi survivre encore un peu. Alors qu'il marquait une pause dans son discours, elle se répétait intérieurement que c'était foutu d'avance, et qu'elle était bien la seule, ici, ou du moins à sa connaissance, à avoir de tels gènes.
« Moi c’est Katsuro Hanazawa… »
Au creux de sa poitrine, son cœur avait surement du arrêter de battre durant un court instant, qui lui parut en tout cas une éternité. Le nom de famille du garçon, et donc le sien, raisonna dans son crâne, alors que ses pupilles se dilatait brusquement, le corps de la belle se faisait parcourir par un long et froid frisson. C'était une blague? Une caméra cachée? Alors qu'elle tournait lentement son visage de poupée vers le sien, elle essayait de respirer de nouveau, normalement, rebaissant rapidement ses yeux vers son joint qu'elle finissait de rouler. En essayant de se calmer, la demoiselle n'osa rien dire, et peinait venir capturer la roulée entre ses lèvres, vu comme ses mains tremblaient. Lentement, et durant un court instant, la panthère ferma ses yeux et rassembla ses idées. C'était impossible. Enfin, si, c'était possible. Après tout, son père, elle ne le connaissait pas, et de ce qu'elle avait entendu des paroles de sa mère, il était marié. Aussi, ce garçon semblait plus agé qu'elle, peut être de peu, mais quand même. Serait il possible que... Il soit l'enfant né de son père et de sa femme légitime? Ce qui faisait de lui son demi frère? Non, c'était dingue, c'était n'importe quoi. Et puis comment il pouvait la connaitre, elle, alors qu'elle, ignorait son existence? Avait il était mis au courant de la tromperie de son père? Avait il dit qu'il avait une seconde enfant, qu'il avait rejeté comme la peste?
Alors que son cœur s'emballait et qu'elle était entre la panique et l'incompréhension, la jeune femme sortit son petit briquet noir de sa poche, marqué d'un "BH", ses initiales, alluma le joint qui tenait encore entre ses lèvres rosées, et alluma ce dernier, laissant l'odeur de la weed se glisser dans ses narines, et venir s'incruster dans celle du garçon aussi à coté d'elle. Après l'avoir allumer et alimenter de son souffle, elle lâcha la roulée, et la porta jusqu'aux lèvres du garçon, lui glissant entre ces dernières en esquissant un sourire, bien que perturbée, puis elle se releva en remettant son briquet sombre dans la poche de son slim. En portant ses mains à son visage, elle frotta ce dernier comme pour se remettre les idées en place, et essaya de réfléchir convenablement. Que faire? Enfin, c'était pas bien compliqué, mais elle se voyait mal dire "Hey! T'es surement mon frère! C'est génial, aller viens vivre avec moi on va faire connaissance et vivre une vrai vie de famille!". Demi-frère ou pas, il restait un parfait inconnu. Parfait. Ouais, parfait, c'était pas mal pour le décrire. C'est vrai qu'il était drôlement mignon, comme quoi, c'était de famille du coté paternel. Elle attrapa ses oreilles félines qu'elle tira faiblement pour arrêter de penser à de telles conneries, et finir par s'adosser au mur, à l'opposé du brun, sur lequel elle revenait poser ses yeux.
«Fume, ca va te requinquer. 'Fin t'as l'air d'en avoir besoin.. Mmh... Désolé pour l'accueil. Je protège mes biens. Elle rit doucement, en venant se frottant la nuque, genée. C'est intéressant c'que tu me racontes. Tu cherches genre... Euhm... Ta sœur je suppose?...»
Une pause. Marquant le malaise qui envahissait Beloved, qui était perdue, et qui ne savait plus quoi penser de cette drôle de situation. Son regard lâchait le garçon un instant, se baladant sur les mur de bois rongés par le temps et l'humidité, avant qu'elle ne le refixe de nouveau de ses grands yeux vairons remplis d'incertitudes, et de curiosité, comme si elle le détaillait un peu plus, pour noter les ressemblances qu'il pouvait avoir avec elle.
«Je sais pas si je peut vraiment t'aider... J'ai jamais croisé quelqu'un avec... Nos gènes. Des panthères ca se croise pas à chaque coin de rue...»
Quoi faire quoi faire quoi faire. C'était cruel de laisser planer le doute et la déception ainsi. Et le cœur de Beloved, serré au fond de sa poitrine, lui criait malgré elle de lui avouer. Que c'était elle. Il serait surement déçue. Elle se demandait comment il l'avait put l'imaginer. Elle se demandait aussi qu'est ce qui allait se passer, une fois qu'il serait que c'est elle, qui cherche depuis -surement- pas mal de temps... Après avoir fouetter l'air une seconde fois de sa queue ornée d'un ruban, elle planta son regard dans le sien un long moment, qui soulignait le silence pesant de la pièce puant la drogue à plein nez, et souffla un
«Oh, mais... Au fait... Moi c'est Beloved. Beloved Hanazawa. Enchantée... Katsu.»
Sujet: Re: Ta truffe dans mon cannabis, ta tête j'la dévisse! [PV - Beloved Hanazawa] Dim 21 Sep - 18:53
Ta truffe dans mon cannabis, ta tête j’la dévisse ! [PV – Beloved Hanazawa]
Alors que je venais de dévoiler mon identité à la demoiselle, et que mes intentions sur cette île étaient dévoilées, je cherchais une quelconque réaction sur son visage. Mais tout semblait changeant… Ses pupilles se dilatèrent et elle semblait frémir. Un peu comme moi au même instant. Mais elle n’avait pas vraiment l’air dépendante… Même avec un joint entre les mains, elle avait le visage d’un ange… Elle reposa son regard sur moi un instant. Son regard semblait inquiet. Comme si elle devait m’annoncer quelque chose de grave. Elle connaissait peut être ma sœur au final. Mais au fond de moi, je dois avouer que je craignais un peu pour sa santé. Elle avait vraiment l’air égarée… Portant la cigarette à ses lèvres, je vis ses fins tremblements, l’observant alors que ses yeux se fermaient délicatement sur son regard de braise…
Alors qu’une flamme venait rougir l’extrémité du joint, j’inspirais profondément, m’imprégnant de l’odeur de la drogue. Moi qui avais tenté d’en dérober, je pouvais toujours courir pour… Hein, quoi ? Mais qu’est-ce qu’elle fait ?! Il faut croire qu’elle est mignonne et sympa en plus de ça… Un sourire, et le joint entre mes lèvres. Waouh… Ce qu’elle est belle quand elle sourit… Prenant une bouffée à mon tour, je ne la quittais pas du regard… Elle se releva, couvrant son doux visage à l’aide de ses petites pattes de féline. Puis elle tira sur ses oreilles, avant de s’adosser contre le mur, face à moi, me fixant de nouveau.
Décidément, elle était bien étrange tout à coup… Deux hypothèses me paraissaient envisageables… Soit elle connaissait en effet ma sœur, mais devait m’annoncer quelque chose de tragique. Soit elle se sentait mal. Dans les deux cas, je m’inquiétais de la situation. Même si notre rencontre avait été hostile, je me sentais bien auprès d’elle. Je ressentais l’envie de la protéger, aussi étrange que cela puisse paraitre.
-« Fume, ca va te requinquer. 'Fin t'as l'air d'en avoir besoin.. Mmh... Désolé pour l'accueil. Je protège mes biens. C'est intéressant c'que tu me racontes. Tu cherches genre... Euhm... Ta sœur je suppose?... »
Elle l’avait dit en souriant doucement. Et sur ce, elle marqua une pause. Elle me quitta du regard, avant de me fixer à nouveau. Ta sœur… Ce mot, dans ses lèvres… Jamais je n’avais entendu parler d’elle de cette façon. Pour moi, cette inconnue avec qui je partageais mon sang était « ma » sœur. Jamais elle n’avait été liée à moi dans l’esprit de quelqu’un d’autre. Et étrangement, cela me rendait fier… Mais comment avait-elle deviné ? Je la fixais, haussant un sourcil, l’espoir m’envahissant doucement. J’aurais pu chercher n’importe qui. Si elle avait deviné, c’est qu’elle savait. Me penchant vers elle, je la fixais, reprenant une bouffée de cigarette. Mes lèvres étaient pendues à ce joint, et mes yeux, posés sur ses lèvres d’un rose délicat, qui semblaient douces comme un bonbon…
-« Je sais pas si je peut vraiment t'aider... J'ai jamais croisé quelqu'un avec... Nos gènes. Des panthères ca se croise pas à chaque coin de rue... »
Mon regard se posa sur le sol. Pourquoi donc avoir espéré… Tout ça, pour un tel échec… Jamais je ne la reverrais. Une dealeuse, ça connait tout le monde en ville. Si ma sœur n’était pas ici, il ne me restait plus qu’à abandonner. C’était fini pour nous… Fumant doucement cette herbe, mon regard devenait vide. Je perdais toute attention…
-« Oh, mais... Au fait... Moi c'est Beloved. Beloved Hanazawa. Enchantée... Katsu. »
Reprenant une bouffée sur la cigarette que la demoiselle avait si patiemment roulée, je reposais à nouveau mon regard sur elle, un sourire aux lèvres. Un prénom original, pour une jeune femme qui était bien plus qu’intriguante…
-« Eh bien… Enchanté, Beloved ! C’est un très joli prénom, il te va à merveilles je trouve ! Et ton accueil était très bien je trouve… Je n’ai pas fini dépecé après tout… Enfin, pour le moment ! Et puis… Hm. En plus d’être mignonne, tu es très perspicace ! Je cherche en effet ma sœur… »
Je lui souriais un peu plus tendrement. Pour une fois, j’avais décidé de m’ouvrir. J’avais besoin de parler. Et puis. Beloved avait l’air d’être une fille franche. Si je commençais à l’agacer, je suppose qu’elle me le ferait remarquer. Et, je crois que tout au fond de moi, je voyais en elle la sœur que je cherchais encore…
-« Tu sais… Ca peut sembler stupide mais… Je cherche ma sœur depuis cinq ans maintenant… Je la cherche depuis que je sais qu’elle existe surtout. C’est la fille de mon père, mais cet enfoiré a laissé la mère seule. Et la petite avec par la même occasion. Je ne sais rien d’elles. Juste que ma sœur a des gênes de panthère. Et qu’elle m’a toujours manqué. Même sans connaître son existence, je savais qu’elle me manquait. Je voulais la retrouver. C’est pour ça que j’ai atterri ici… Mais comme tu vois, ça ne donne rien… Et surtout je… »
Une larme s’échoua sur ma joue. Je la balayais, du revers de ma manche, reprenant une inspiration profonde, suivit d’une bouffée de drogue.
-« J’ai peur de la décevoir… Ca doit être une fille. Que dis-je. Une femme. Une femme magnifique et intelligente. Comme toi. Le genre de fille qu’un gars comme moi déçoit forcément… Elle a grandi seule. Alors les mecs, déjà, doivent tous apparaître comme des batards finis. Un de plus, arrivé de nulle part, elle lui crachera forcément dessus… Mais avec un père qui n’est jamais là, et une mère qui boit pour oublier que son mari saute tout ce qui bouge, et même ce qui ne bouge plus, tu te forges une carapace. Et tu manipules les autres. Tu provoques les mecs, et tu joues avec le cœur et le corps des filles. Parce qu’au final, il n’y a plus qu’une seule personne que tu respectes sur cette terre, et c’est ta sœur… »
Soudain, dans un soupir, je me relevais, m’approchant doucement de Beloved. Je devais me ressaisir. Et ce, rapidement. J’étais face à une personne magnifique. Je le savais. Non pas seulement physiquement, même si elle était plus que parfaite. Mais je sentais qu’au fond d’elle, elle était tout aussi sublime. Je devais profiter de l’instant. Après tout, il me restait une vie pour me lamenter de cette absence. Et continuer à la chercher. Un sourire aux lèvres, tirant une latte, je repris ma voix calme et légèrement rauque.
-« En tout cas, saches que tu es une fille géniale. Même si je te connais peu… Regarde, même ton prénom est unique. Beloved… C’est doux et en même temps enivrant. Et puis ça semble avoir été créé pour ton nom de famille. C’est vrai après tout, je trouve que ça sonne bien Beloved Hanaza… »
La cigarette tomba sur le sol, fumant encore doucement, roulant sur le plancher avant de s’arrêter à mes pieds. Tous mes muscles se contractaient soudainement. Elle était là. C’était elle. Enfin… Enfin. Après toutes ces années… Après toutes ces larmes… Après toutes ces supplications pour la retrouver. Elle était là, en face de moi. Du bout des doigts, je vins caresser sa joue. Sa peau était si douce, si pure… Fermant les yeux, j’embrassais cette joue, osant à peine y poser mes lèvres. Elle m’avait tant manqué…
Sujet: Re: Ta truffe dans mon cannabis, ta tête j'la dévisse! [PV - Beloved Hanazawa] Dim 21 Sep - 19:48
❝ Ta truffe dans mon cannabis, ta tête j'la dévisse! ❞
en collaboration avec Katsuro Hanazawa
« Eh bien… Enchanté, Beloved ! C’est un très joli prénom, il te va à merveilles je trouve ! Et ton accueil était très bien je trouve… Je n’ai pas fini dépecé après tout… Enfin, pour le moment ! Et puis… Hm. En plus d’être mignonne, tu es très perspicace ! Je cherche en effet ma sœur… »
Un peu perturbée... Oui, juste un tout petit peu. C'était l'état actuel de la demoiselle qui observait, de là où elle était, son frère, tout près d'elle, avec 'leur' joint entre les lèvres. Ca allait être drôlement bizarre de dire ça. Frère. Elle avait un frère à présent. Quelqu'un d'autre dans sa vie, quelqu'un avec qui partager des choses, quelqu'un à soutenir, à écouter, à qui parler aussi. Mais quelqu'un à supporter, aussi, parce que visiblement, il avait le cerveau assez lent. Elle penchait doucement la tête en observant le sourire qui trônait sur les lèvres du beau, alors qu'il continuait d'ouvrir son cœur à la jolie panthère
« Tu sais… Ca peut sembler stupide mais… Je cherche ma sœur depuis cinq ans maintenant… Je la cherche depuis que je sais qu’elle existe surtout. C’est la fille de mon père, mais cet enfoiré a laissé la mère seule. Et la petite avec par la même occasion. Je ne sais rien d’elles. Juste que ma sœur a des gênes de panthère. Et qu’elle m’a toujours manqué. Même sans connaître son existence, je savais qu’elle me manquait. Je voulais la retrouver. C’est pour ça que j’ai atterri ici… Mais comme tu vois, ça ne donne rien… Et surtout je… »
Les oreilles sombres et douces fièrement dressées, juste au dessus de son crane, la demoiselle l'écoutait, avec toute l'attention du monde, ayant autant envie de rire, que de pleurer. Le voir se mettre dans un tel était pour elle... Une fille qui, comme il venait de le dire, n'avait jamais fait partit de sa vie, ou du moins pas activement, pas concrètement. Quelqu'un, au moins une fois sur cette terre et dans sa vie, s'était intéressé à elle, autrement qu'en ayant vu son joli décolté, ou son joli derrière. Il venait de débarquer dans sa vie comme une fusée, et après avoir eut envie de le planter, elle découvrait qu'il partageait un peu de son sang
« J’ai peur de la décevoir… Ca doit être une fille. Que dis-je. Une femme. Une femme magnifique et intelligente. Comme toi. Le genre de fille qu’un gars comme moi déçoit forcément… Elle a grandi seule. Alors les mecs, déjà, doivent tous apparaître comme des batards finis. Un de plus, arrivé de nulle part, elle lui crachera forcément dessus… Mais avec un père qui n’est jamais là, et une mère qui boit pour oublier que son mari saute tout ce qui bouge, et même ce qui ne bouge plus, tu te forges une carapace. Et tu manipules les autres. Tu provoques les mecs, et tu joues avec le cœur et le corps des filles. Parce qu’au final, il n’y a plus qu’une seule personne que tu respectes sur cette terre, et c’est ta sœur… »
Son cœur s'emballait. Il semblait avoir tant d'espoir à la découvrir. Tant de motivation. Après tout, il était venu aussi jusqu'ici pour elle et rien que pour elle. Les muscles noués de la demoiselle la faisait frémir, et, comme attirée comme un aimant par lui, elle n'arrivait plus à le lâcher des yeux. Toute ces années qu'ils auraient pu passer ensemble... Toute ces années qu'ils auraient DÛ passer ensemble. Tant de choses à rattraper, à se dire, qu'elle n'avait aucune idée d'où ça allait commencer. Enfin si, si il pouvait comprendre qu'elle était là, juste devant lui, ça pourrait aider les choses...
« En tout cas, saches que tu es une fille géniale. Même si je te connais peu… Regarde, même ton prénom est unique. Beloved… C’est doux et en même temps enivrant. Et puis ça semble avoir été créé pour ton nom de famille. C’est vrai après tout, je trouve que ça sonne bien Beloved Hanaza… »
Il s'était redresser et le regard vairon de la féline l'avait suivit sans hésiter. Plus petite surement d'une bonne tête que lui, elle l'observait en silence, alors que le joint qui venait de tomber au sol signait peut être le fait que ça venait de faire 'tilt' dans son deuxième cerveau, qui aurait du être brancher en premier, au moins pour aujourd'hui. Ce fut le premier contact des doigts du garçon, qui la fit rire doucement, un faible rire cristallin qui n'avait rien de moqueur, mais qui semblait la délivrer de tout ces maux, alors qu'ils se retrouvaient, officiellement. Après un instant d'hésitation, elle posa sa main sur la sienne, les baissant ensemble tandis que c'était ses lèvres qui venait chatouiller sa peau de diamant. Elle sourit un peu plus, laissant ses doigts serrer cette main qu'elle ne comptait maintenant plus lacher.
« Visiblement, ouais, on est de la même famille, espèce de mou-du-cerveau...»
Sans attendre, Beloved vint se blottir contre le garçon en laissant ses paupières se fermer, le joint mourant définitivement sous le talon aiguille de la femelle. Elle garda sa main dans la sienne, alors que son bras de libre, lui, venait entourer le torse du garçon, contre lequel elle enfouit son visage, bien contre son torse, humant pour s'apaiser, cette odeur qu'elle allait bientôt connaitre par cœur. En se mordant les lèvres, l'émotion finit par l'envahir, même si elle peinait encore à se dire que ce type là, était celui qu'elle avait toujours chercher au fond d'elle. Celui qui serait là pour soigner ses anciennes plaies... Comme elle soignerait les siennes. Après plusieurs secondes d'enlacades, elle finit par reculer, pour pouvoir lever son nez vers lui, et le regarder encore un peu plus, un peu mieux, de plus près, sa queue féline s'y mettant aussi et les entourant eux deux, comme pour garder Katsu prisonnier bien contre elle
« Dit... Maintenant que t'es là... Tu vas pas faire comme lui hein? Tu vas pas me laisser? J'suis sur que tu es différent, dit moi que tu es différent, j'veux croire que tu l'es. Après tout, t'es venu jusqu'ici pour moi non? Tu dois beaucoup m'aimer? Enfin tu me connais pas après tout, et tu vas surement beaucoup le regretter mais je te promet de faire mon possible pour que tu m'aimes au possible... E-et puis... Enfin tu vois...»
Le cœur emplis de rancœur, la demoiselle retourna cacher son visage dans le cou de la panthère. C'était dur. Dur de faire confiance à ces hommes. Son père avait, avant même qu'elle soit née, brisé la femme qu'elle était aujourd'hui. C'était une blessure qui ne se refermerait jamais. Mais avec le temps, ca ne sera plus qu'une vilaine cicatrice pâle et sans importance. Maintenant qu'il était là, plus de cauchemars la nuit. Plus à craindre le lendemain. Frôlant l'évanouissement, elle finit par, de nouveau, se séparer, mais pour de bon du brun, le lâchant timidement en reculant d'un pas alors qu'elle essayait de se reprendre. Pour calmer son cœur, elle tourna les talons et retourna fouiller dans le stock, après avoir bouger la latte de nouveau, et prit deux petits sacs de drogue... Après tout, maintenant, la consommation allait doubler.
«B-Bon... Je suppose que t'as un job en ville. Et... Une baraque? J'espère. Emmène y moi. On est pas vraiment à... l'abris ici.»
Clair net et précis. Après avoir refermer la petite sorte de trappes, elle tendit un des deux sacs au brun, posant son regard tendre et inquiet sur lui, en attendant sa réponse, visiblement un peu nerveusement vu ses doigts crispé autours du sac en plastique, soufflant un calme et attendrissant, comme elle savait si bien le faire
Sujet: Re: Ta truffe dans mon cannabis, ta tête j'la dévisse! [PV - Beloved Hanazawa] Sam 22 Nov - 23:51
Ta truffe dans mon cannabis, ta tête j’la dévisse ! [PV – Beloved Hanazawa]
Elle était enfin là, face à moi… Toutes ces années de recherche pour se rendre compte que nos rêves étaient bien loin de la réalité. Mais heureusement, bien plus bas. Elle était splendide, resplendissante. Ce n’était pas une simple demoiselle dans ce monde de brutes, mais une véritable princesse dans un monde de truands. Alors que ma chair effleurait la sienne, son doux rire vient chatouiller mon ouïe. C’était un rire apaisant, comme pour me dire que désormais, tout se passerait bien. Que désormais, nous étions deux face au monde… Alors que sa main se posait sur la mienne, tout un frisson me parcourut. C’était la première fois que je sentais cela en moi. La sensation d’être dans une bulle, avec un être que l’on aime et qui ne nous répudie pas. Cette sensation m’était inconnue... Et je la découvrais dans l’étreinte sororale… Elle l’enserrait, alors que ses lèvres m’approchaient doucement. Et à cet instant, je ne pensais plus à rien. Juste au bonheur, à la joie, et à quel point je pouvais être heureux à cet instant…
-« Visiblement, ouais, on est de la même famille, espèce de mou-du-cerveau...»
En à peine une seconde, elle était dans mes bras. Et je souriais, comme un imbécile heureux que j’étais. Une frangine. Une petite sœur à protéger. Une raison de vivre… Tout simplement… Son bras libre commençait à m’entourer alors que sa tête sombrait contre mon torse, délicatement. Alors, doucement, je découvris les réflexes fraternels. Et doucement, je vins l’enlacer à mon tour, laissant son odeur m’envahir… Cette odeur, je l’avais traquée sans même le savoir des années durant. Se reculant doucement pour me fixer, elle m’entoura de sa queue. Elle me voulait près d’elle ? Sérieusement ? Elle pensait que j’allais la laisser partir, comme ça, en un « au revoir ». Petite puce naïve… Tu vas me haïr de te coller autant, tu verras…
-« Dit... Maintenant que t'es là... Tu vas pas faire comme lui hein? Tu vas pas me laisser? J'suis sur que tu es différent, dit moi que tu es différent, j'veux croire que tu l'es. Après tout, t'es venu jusqu'ici pour moi non? Tu dois beaucoup m'aimer? Enfin tu me connais pas après tout, et tu vas surement beaucoup le regretter mais je te promet de faire mon possible pour que tu m'aimes au possible... E-et puis... Enfin tu vois...»
Je souriais, légèrement gêné. Bien sûr que j’étais différent. Mais pas indifférent à sa peine. Car après tout, c’était la mienne aussi. Mais je ne voulais pas l’interrompre. Je ne voulais pas parler au mauvais moment. Elle revint, presque naturellement contre moi. Et c’était bon de pouvoir enfin, en une étreinte, l’apaiser un peu, la savoir en sécurité. Mais elle se détacha à nouveau. Elle était forte, avec un cœur protégé au béton armé. Presque trop forte pour moi, cette princesse. Je souriais doucement, remettant mes mèches en place alors qu’elle me tournait le dos, retournant vers sa caverne d’Ali Baba à la recherche de deux petits sachets.
-«B-Bon... Je suppose que t'as un job en ville. Et... Une baraque? J'espère. Emmène y moi. On est pas vraiment à... l'abris ici.»
Elle referma sa cachette, et me tendit un sachet. Je vins le dissimuler dans une poche, souriant doucement. Elle avait l’air nerveuse. Mais tellement attendrissante. Je ne voulais pas la brusquer, plutôt la rassurer.
-«S'il te plait Katsu...?»
Un doux sourire aux lèvres, et sans bouger, je pris un air imbécile. … Bon. Ma tête habituelle, mais en « un peu plus » débile, ça vous va ? Bref. Haussant un sourcil, la bouche à moitié entre-ouverte, je la fixais. Je voulais la faire rire. Mais rien n’était sûr… Je savais faire rire les piliers de bars, mais les jolies demoiselles, ça demande beaucoup plus de talents. Alors pour la beauté qui me servait de frangine, ça devenait assez compliqué…
-« Un job ? Une maison ? Mais pourquoi faire ? Je vis dans la rue moi ! Un carton, dans lequel je vends des chamallows, tel est mon quotidien ! Par contre, j’ai un colocataire. Un hybride cacamwete, croisé entre une mère mouette et un père cacahuète. La vie est dure pour lui ici... Mais je suis sûr que tu t’y feras ! »
Un sourire immense se dessinant peu à peu sur mes lèvres, je m’avançais un peu plus vers elle, arrivant à sa hauteur. Je pris l’une de ses mains au creux de la mienne, l’enserrant doucement.
-« Ne t’en fais pas ma belle… J’ai un travail, et un petit appart’ plutôt sympa ! Rien de très féminin, mais je ferais tout pour que tu t’y sentes bien. Et puis, tu pourras modifier ce qui te dérangera. Après tout, c’est chez toi aussi, Beloved… »
Ce prénom… Il sonnait étrangement entre mes lèvres… Comme si je le prononçais depuis mon enfance, sans vraiment en avoir perçu la douceur et les subtilités… En douceur, je relâchais sa main pour venir glisser les miennes sur ses joues, remontant légèrement dans sa chevelure. Maintenant doucement son visage au creux de mes mains, je caressais délicatement sa peau de porcelaine, qui semblait, au toucher, n’être qu’un pur nuage de bonheur... Doucement, je la pris contre moi, continuant mes caresses du bout des doigts, comme pour étouffer ses peines. Je l’aimais. J’aimais Beloved. Je voulais la protéger de tout. Et même du passé qui avait pu la heurter. Je voulais tout faire disparaître, pour ne laisser sur ce splendide visage qu’un sourire, et un regard apaisé…
-« Tu sais, ma princesse, je ne suis pas le genre de héros qui arrive sur son cheval blanc et répare tout. Je ne suis pas un homme parfait… Les femmes, pour moi, ont toujours été de simples jouets. Des choses qui nous intéresse et, une fois qu’on les a eu, dont on se lasse très vite. Pour moi, les sentiments sont néfastes. A tout point de vue. La famille c’est la mort dans ton lit, qui te poignarde dès que tu t’endors. Les amis, ne sont jamais des vrais amis, ils finissent par te trahir. Et les amours, ils te déçoivent. Ou ne t’intéressent plus. Donc tu sais, ma belle, je ne suis pas du genre à rester, encore moins à m’éterniser… »
Je relevais doucement sa tête, de sorte à la fixer droit dans les yeux. Les larmes coulaient le long de mes joues comme des lames de rasoir, mais un immense sourire était encré sur mes lèvres…
-« Mais toi, Beloved, tu n’es rien de tout ça. Non. Tu n’es pas ma famille. Tu n’es pas mon amie. Tu n’es pas mon amour. Non… Toi, tu es tout ça à la fois. Tu es ma sœur. L’amie que je veux protéger. Et la femme que j’aime… Pour toi, Beloved, j’ai traversé les terres, je me suis battu, je me suis saigné… Et je t’ai aimé, je t’aime, et je t’aimerai du plus profond de mon âme… Car tu es tout. Tout pour moi. Ma raison de vivre. L’oxygène dans mes poumons. Le sang dans mes veines. La lumière dans la nuit. Et surtout, la vie là où il n’y en a plus… »
Doucement, mes lèvres se posèrent sur son front. Y déposant un doux baiser, je la fixais. L’admirant, m’imprégnant de son image et de son odeur…
-« Tu es ma petite princesse, Beloved… Et je ferais tout et n’importe quoi pour toi, d’accord ? Je mourrai pour toi ! Mais plus jamais tu ne seras seule dans ce monde, tu m’entends ? Plus jamais… Je serais là, pour veiller sur toi… Tu pourras tout me demander, je m’exécuterais. Et nous rattraperons le temps perdu, Beloved. Nous sommes deux face au monde. Tu n’es plus seule… Tu as quelqu’un pour veiller sur toi. Quelqu’un qui tiens à toi… »
Subitement, je la pris dans mes bras. Comme c’était bon de la savoir contre moi… Les larmes coulaient, mais j’étais heureux ! Me reculant doucement, inspirant profondément pour me ressaisir, je ne pu m’empêcher de lâcher, dans un soupir.
-« Je t’aime, Beloved… »
Caressant sa joue, encore une fois, je vins caresser sa chevelure, lui souriant tendrement. Je ne voulais plus la quitter. Pas un seul instant. Prenant doucement sa main, j’entrouvris la porte, laissant un mince rayon de soleil venir éclairer son visage de poupée.
-« Si tu veux, c’est avec plaisir que je t’emmènerais chez moi. A toi de me dire si tu n’as rien à faire ici, et si cela te va. »
J’étais entré ici seul. Je repartais avec la partie de moi qui m’avait toujours manqué. Ma journée, que dis-je, ma vie était comblée…